À 48 heures d’une élection présidentielle très tendue, des voix s’élèvent pour appeler au dialogue et à l’apaisement. C’est dans ce contexte alarmiste que l’artiste peintre, Yapo Ayéa René retrace la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire à travers son tableau baptisé « L’Escalier de la Gloire ».
Dans cet œuvre picturale, prône la paix et la cohésion sociale et invite l’ensemble des acteurs politiques et la société à l’apaisement.
Dans trois jours les ivoiriens vont aller aux urnes pour voter le nouveau Président de la République. Mais les tensions sont depuis des jours perceptibles et un partout à Abidjan et à l’intérieur du pays. Les artistes qui sont les veilleurs et éveilleurs tirent la sonnette d’alarme pour ne pas que le pays sombre dans une triste situation comme en 2010.
L’artiste-peintre, René Yapo Ayéa fait partie de ceux prône la paix. De fait, à travers une toile qu’il a baptisé ‘’L’Escalier de la Gloire’’, le peintre essaye à sa manière de transmettre un message fort aux hommes politiques et la population ivoirienne.
Selon l’artiste « L’Escalier de la Gloire » cette œuvre qui semble être une inspiration divine tout comme d’autres, dixit l’artiste peintre, revêt d’une certaine particularité ; celle qui met en exergue la souveraineté du peuple.
Pour lui, l’on ne pourra bénéficier de la lumière divine, la renaissance, la sainteté, la gloire et la puissance divine sans toutefois outrepasser les sept marches de l’escalier décrites dans ce tableau. Et pour accéder à une telle démarche, il y a sur ce chemin de la gloire, une complexité de conception très variable.
Outre les paradigmes spirituels, l’artiste présente trois personnalités habillées aux couleurs nationales, qui désirent discrètement atteindre le sommet et s’installer dans le ”fauteuil présidentiel” sans l’aval et le respect du peuple souverain. Chacune ayant un regard et des idées différentes de l’autre.
Pour Yapo Ayéa René « Il faut reconnaitre la valeur du peuple qui donne le pouvoir. Ce peuple n’est pas à minimiser ni à oublier », dit-il.
De plus l’artiste voudrait transmettre à travers cette œuvre picturale être l’apôtre de la paix. « J’ai déjà réalisé des tableaux sur des thèmes tels que le pardon, la cohésion sociale, l’amour du prochain, l’unité nationale, l’unité africaine, etc. Cette fois, vu la crise socio-politique grave que vit la Côte d’Ivoire depuis environ dix ans, malheureusement, à cause des ambitions politiques et autres considérations mesquines, tout semble aller à la dérive aujourd’hui pour cause d’actes de défiance et des velléités d’affrontements par-là.
Le tout dans un paysage propice à une guerre ouverte. La Côte d’Ivoire, dit-on est un pays béni de Dieu. Notre pays ne mérite pas ça. Non, plus jamais ça », souligne l’artiste.
En d’autres termes pour l’artiste la visée de cette œuvre dont les travaux lui ont pris trois mois, souhaite lancer un message très fort à toute la nation ivoirienne en cette période électorale, celui de redorer le blason de certaines valeurs placardées par les politiques.
Aujourd’hui, porte-flambeau de la culture dans la région de la Mé, le prophète de la peinture aborde son art dans toutes ses composantes en produisant des œuvres sur des thèmes spécifiques comme le pardon, la cohésion sociale, l’amour du prochain, l’unité nationale, l’unité africaine.
Patrick kouamien
