Poursuivi par la justice pour avoir participé à la création du Conseil national de transition (CNT), le président de l’UDPCI était recherché par la police et en fuite depuis un peu plus de deux mois. Quelques jours après la mise en liberté provisoire de Pascal Affi N’Guessan, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur semble donc revenir dans le jeu politique, sans être inquiété par les autorités.
Tout de blanc vêtu, Abdallah Albert Mabri Toikeusse salue les caméras d’un geste de la main avant de pénétrer dans le bureau d’Henri Konan Bédié. Un retour dans le jeu politique, mis en scène à moins de deux mois des élections législatives où l’opposition entend partir en rangs serrés et lors desquelles son parti, l’UDPCI compte prendre part : « Oui. Vous avez entendu la déclaration de l’opposition. Évidemment, l’UDPCI est membre de cette coalition et il est évident que c’est une question qui est prise en charge déjà par une partie de l’opposition. »
Même si Abdallah Albert Mabri Toikeusse est officiellement poursuivi pour « acte de sédition » ou encore « terrorisme » en raison de son implication présumée dans les violences électorales, des accusations d’ordre politique selon l’opposition, il « constate » la mise en liberté de Pascal Affi N’Guessan et note des « résultats » dans le cadre du dialogue national : « Si cela peut ramener l’opposition dans le sens de bâtir ensemble la cohésion de mettre en liberté les acteurs politiques pour qu’ils puissent participer à la vie politique nationale, notamment aux élections législatives, ce serait une bonne chose. »
L’ancien ministre a donné très peu de détails sur sa cavale qui a duré un peu plus de deux mois : « J’étais en Côte d’Ivoire (rires). J’étais partout et nulle part. Ce que je sais, c’est que j’étais loin de cette maison. »
RFI