Le mardi 18 mai 2021, la Galerie la Rotonde des Arts, Abidjan-Plateau a abrité le vernissage de l’exposition-restitution des œuvres de l’atelier créatif de N’Galwa en hommage à James Houra.
Cette cérémonie a été l’occasion pour le Directeur de la Galerie, Pr Yacouba Konaté de parler des qualités de celui qui est célébré ce jour avant de laisser la place aux initiateurs de cette exposition Mme Matilde Moreau et Mimi Errol, pour expliquer la démarche de ce projet.
Selon le professeur Yacouba Konaté, directeur de la rotonde des Arts, James Houra fait partie des membres initiatiques des arts contemporains et de ceux qui ont cru au projet de la rotonde des arts. Il a également relevé que James Houra a beaucoup travaillé à travers ses œuvres à l’apaisement des cœurs.
« Les œuvres du Dr James Houra et surtout l’harmonie des couleurs qui marque son travail a inspiré bon nombre de jeunes peintres ivoiriens et africains. Aussi ses créations invitent-elles à la contemplation du beau, à travers la gaieté des personnages », a fait remarquer le Professeur Yacouba.
« Christian Lattier, Michel Kodjo et Santoni sont autant d’artistes qui n’ont pas peut être eu la célébration de la communauté des Arts de Côte d’Ivoire mais pour James Houra c’était particulier parce qu’on était dans une situation sanitaire déplorable. Cela ne nous a pas permis d’assister à ses obsèques et cela n’était pas juste pour James qui a porté au firmament la dimension de l’artiste plasticien à un certain niveau administratif et parfois majestueux. On ne pouvait pas rester comme ça impuissant devant cette situation. J’ai donc approché Mme Matilde Moreau qui sait toujours faire et bien les accomplir. C’est ainsi que nous avons eu cette idée de réparer cette injustice que James soit inhumé dans l’oubli total », s’est exprimé Mimi Errol, journaliste critique d’art.
Ancien directeur de l’Ecole nationale des Beaux-arts d’Abidjan et inspecteur général au ministère de la Culture et de la Francophonie, Dr James Houra est décédé le lundi 27 janvier 2020 à Abidjan. Il a été inhumé le 20 mars 2020 en pleine crise sanitaire liée à la COVID-19.
Mathilde Moreau, l’actuelle directrice de l’Ecole nationale des Beaux-arts et Mimi Errol journaliste critique d’arts n’ont pas voulu laisser passer cette triste situation. Ainsi ont-ils décidé de rendre hommage à James Houra grâce à la participation des artistes plasticiens, dont des étudiants et enseignants de l’Institut supérieur des arts et de l’action culturelle (INSAAC) à des ateliers, du vendredi 26 au dimanche 28 mars 2021, à Ngalwa, village de la sous-préfecture d’Adiaké, village du défunt.
Les œuvres issues de cet atelier ont été exposées depuis le mardi 18 mai 2021 à la Rotonde des arts. Cette exposition qui comprend une quarantaine d’œuvres va durer une semaine sur les cimaises de cette institution culturelle.
Cette exposition hommage a vu la présence de l’épouse de James et ses enfants et de Fréderic Grah Mel, ami à l’artiste.
LeMentor