Les autorités maliennes ont enfin dévoilé le chronogramme censé mettre fin à la transition militaire dans le pays, à travers un communiqué de deux pages. Le programme longtemps attendu a été largement publié sur les réseaux sociaux le week-end, à l’indignation générale de bon nombre de partis politiques.
Le pouvoir en place, à travers cette note, prévoit la tenue d’un Référendum en janvier 2024. Dans ce schéma, les élections sénatoriale et législative couplée, quant à elles, auront lieu en novembre 2025. Ce processus débouchera finalement sur la présidentielle prévue en décembre 2026, au plus tard.
Ce programme ainsi déroulé, souligne la déclaration, fait suite aux résolutions des assises nationales de la Refondation, telles que restituées le jeudi 30 décembre dernier, au Centre international de conférence de Bamako. Celles-ci recommandaient entre autres une prolongation de la transition de six mois à cinq ans, une réforme de la Constitution, l’adoption d’une nouvelle loi électorale, la mise en place d’un organe unique des élections, l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays.
Dès la publication de la circulaire, plus d’une dizaine de partis politiques ont manifesté leur indignation face à cette forme de confiscation du pouvoir. Ces organisations politiques estiment que ce prolongement constitue une violation de la charte même de la transition. Surtout que selon elles ce nouveau chronogramme n’a fait l’objet d’aucune discussion. Avant d’exhorter les autorités au respect des anciens engagements.
Ce texte a été transmis au Président ghanéen, Nana Akufo Addo, Président en exercice de la CEDEAO, le 31 décembre dernier à Accra. Le ministre des Affaires Etrangères malien, Abdoulaye Diop, conduisait la délégation malienne. Le médiateur de l’Institution sous-régionale, Goodluck Jonathan, est attendu ce mercredi 05 janvier au Mali, avant la tenue d’un sommet extraordinaire des Chefs d’Etats prévu le dimanche 9 janvier prochain à Accra.
AR
