C’est un ouf de soulagement ! Après plusieurs mois de discussions, l’Association des sociétés d’assurance de Côte d’Ivoire (ASACI) et l’Association des cliniques privées de Côte d’Ivoire (ACPCI) ont trouvé un terrain d’entente qui a abouti le mardi 29 mars 2022 à la signature d’une convention-cadre en vue d’une meilleure prise en charge sanitaire des populations.
Témoins de cette signature qui a eu pour cadre le 20e étage de l’immeuble Sciam au Plateau, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, et son collègue de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Demba, ont salué l’aboutissement de ce long processus.
« Je me réjouis de la présente signature de convention qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations issues des états généraux de l’Assurance Santé organisés, en novembre 2021, par l’ASACI », a indiqué dans son allocution le ministre Adama Coulibaly, présidant la cérémonie de signature.
Il a également rappelé que les états généraux de l’Assurance Santé organisés par l’ASACI et ses partenaires, ont abouti à l’adoption de plusieurs résolutions dont celle relative au système de tiers payant consacrée par la nouvelle convention de collaboration avec l’ACPCI. A cet effet, a poursuivi le ministre de l’Economie et des Finances, les membres du comité de rédaction ont œuvré, depuis la fin de ces assises, à la production d’une nouvelle convention définissant les relations entre les assureurs et les cliniques privées.
« Le fruit de ce travail que constitue cette convention cadre, est une étape importante de franchie, dans la mise en œuvre des recommandations des états généraux de l’assurance santé. Au vu des résolutions en attente de mise en œuvre, les efforts devront être maintenus. C’est donc le lieu d’exhorter toutes les parties prenantes à œuvrer en vue d’assurer une croissance plus forte du secteur santé dont le taux est estimé à 10% au cours de ces dix dernières années », a-t-il encouragé.
Le ministre Adama Coulibaly a saisi l’occasion pour appeler l’attention des acteurs du secteur sur certains griefs des populations ivoiriennes portant, entre autres, sur la cherté de l’assurance santé et l’accessibilité de l’offre de soins. « Le vaste chantier d’assainissement du secteur doit donc se poursuivre, dans un souci d’amélioration de vos prestations. Il y va de la crédibilité et de l’image des compagnies d’assurance. Cette convention que je salue permettra de répondre aux préoccupations exprimées, pendant longtemps, à la fois par les assureurs et les professionnels de la santé. (…) la présente cérémonie revêt, au-delà du volet symbolique, une importance capitale, car elle permet d’envoyer un signal fort en direction des bénéficiaires de vos prestations respectives. Elle met également en exergue votre engagement commun à améliorer l’offre de services, pour le bonheur des assurés et pour la vitalité de la branche santé qui représente près de 30% du portefeuille des compagnies d’assurance », a expliqué le ministre de l’Economie et des Finances, avant d’inviter les différents signataires à une application stricte et rigoureuse des clauses de la convention, afin d’éviter à l’avenir des décisions malencontreuses, telle que la suspension des assurances dans les cliniques privées.
Pour sa part, le ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Demba, a souligné qu’avec la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle qui est aujourd’hui l’assurance de base obligatoire pour les populations vivant en Côte d’Ivoire, les assurances ont désormais un rôle complémentaire.
« Le département que je dirige se réjouit de l’existence de cette convention-cadre garantissant les relations entre assureurs et cliniques privées. (…) La définition d’un tel cadre est importante pour permettre une meilleure collaboration entre les acteurs qui œuvrent pour améliorer la prise en charge de nos chères populations », a-t-il fait savoir.
Pour le président de l’ASACI, Mamadou Koné, ladite convention donne les « solutions définitives » aux désaccords ayant existé entre sa faîtière et celle des cliniques privées. C’est pourquoi, il a indiqué que le secteur des assurances jouera sa participation dans le cadre du respect de ses engagements.
Le président de l’ACPCI a, quant lui, fait remarquer que le tiers payant est très important en ce sens qu’il favorise l’accès aux soins des populations de manière beaucoup plus aisé pour leur permettre de faire face aux problèmes de santé qu’ils rencontrent. « Et nous prenons aussi l’engagement de faire en sorte que les cliniques privées respectent leurs engagements de faire en sorte que nous puissions plus que jamais accompagner l’Etat dans sa mission régalienne de santé de la population et faire en sorte que notre système de santé gagne véritablement en notoriété dans notre pays », a-t-il conclu.
SOURCE : SERCOM MEF