Politique

Côte d’Ivoire: OIDH présente le fonctionnement de la Cour pénale internationale (CPI) aux ivoiriens

 

Observatoire Ivoirien des droits de l’homme (OIDH) a organisé la 2e édition de la compréhension du fonctionnement de la Cour pénale internationale (CPI), du 25 au 26 juillet 2019 à Abidjan-Cocody.

Cette session a eu pour thème : « Procès Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ; bilan à mi-parcours et implications d’une action de lutte contre l’impunité ».

En effet, cette causerie-débat sur le procès Gbagbo et Blé Goudé a pour but de permettre au public ivoirien de comprendre le fonctionnement de la Cour pénale internationale.

En présence de plusieurs experts, Éric-Aimé Semien, président de l’OIDH a expliqué la démarche de son organisation.

«L’OIDH depuis sa création s’est intéressé aux questions de justice post-crise. Nous avons observé le procès Gbagbo-Blé Goudé depuis le 28 janvier 2016 jusqu’à présent. C’est dans le souci de répondre premièrement à un besoin de formation et d’information. Les procédures de la CPI sont longues et ne sont pas toujours comprises.

C’est la raison pour laquelle nous avons voulu nous assurer que l’actualité procédurale de la CPI soit bien comprise et bien maîtrisée par le public ivoirien. Le peuple s’est souvent manifesté à cause de certaines décisions de cette Cour, dans un sens comme dans un autre.

Le procès a atteint une phase très importante et pour nous, il est important de communiquer sur les aspects procéduraux ensuite sur les implications de ce procès sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire», a expliqué Éric-Aimé Semien.

Le président a également fait savoir qu’il est important pour le public ivoirien de comprendre les différentes procédures de cette Cour afin de mieux appréhender les décisions qui y sont prises.

 «Notre objectif en tant qu’acteur de la société civile est de soulever des questions qui fâchent, des questions qui n’intéressent peut être pas certaines élites mais il faut quand même qu’on parle parce que les faits dont on parle ce sont déroulés en Côte d’Ivoire et ceux qui sont accusés sont des ivoiriens. Aucune question ne doit être délaissée. Aujourd’hui il s’agit de Laurent Gbagbo et Blé Goudé mais demain un autre ivoirien peut se retrouver devant les tribunaux de la Cour pénale internationale», a-t-il fait savoir.

Sur le thème ”Les défis de la lutte contre l’impunité en Afrique, 20 ans après l’adoption du Statut de Rome”, le juge James Goldston directeur exécutif de ”Open society justice initiative a attesté que la cour fait l’objet de plusieurs critiques.

Mais, elle est nécessaire. « La cour fait l’objet de plusieurs critiques dans les Etats. Elle n’est pas parfaite nous le savons c’est pourquoi nous disons qu’il est possible de rendre la rendre plus efficace. Aussi décevante que la cour peut être, nous avons le devoir de faire en sorte qu’elle se porte mieux pour une justice plus équitable dans le monde», a-t-il conclu.

Patrick Kouamien

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