l’Alternative Citoyenne Ivoirienne ( ACI), par la voix de sa présidente, Pulchérie Gbalet, a ténu une conférence de presse ce Vendredi 15 Novembre 2019, jour de la célébration de la Journée de la Paix, à son siège de Cocody- Abidjan.
La Présidente de l’ACI, tire la sonnette d’alarme à 11 mois des élections présidentielle de 2020, sur la situation sociopolitique actuelle.
Selon Pulchérie Gbalet, cette conférence de presse est une conférence bilan sur la réconciliation, ‹‹ car nous sommes maintenant à onze (11) mois des élections sans qu’un minimum n’ait été acquis pour des élections apaisées. Les dernières élections locales ont été très édifiantes pour avoir une idée de ce que pourrait être 2020››.
Pour elle ,nous sommes heureusement des contemporains de la crise ivoirienne et nous savons tous la liste de tous ceux qui mériteraient d’être poursuivi.
A la conférencière de se poser des questions, face à un environnement qui ne présage rien de bon pour 2020. ” Que devons-nous faire ? En 2010, nous avons tous été surpris par la guerre, mais aujourd’hui, nous fonçons droit dans le mur” a t-elle réagi.
Pour parvenir à un climat social apaisé, l’ACI fait deux propositions majeures :
La première consiste à proposer un dialogue INCLUSIF entre toutes les composantes de la société ivoirienne, afin de proposer des solutions consensuelles pour des élections apaisées et une paix durable dans notre pays. Cela fait neuf (9) mois que ACI plaide pour ce dialogue en vain. C’est une concertation exigeante et transparente. Nous n’aurons jamais de réconciliation si nous sommes dans l’incapacité de nous parler et l’initiative de ce dialogue est de la responsabilité exclusive du Chef de l’Etat qui selon la constitution est le garant de l’unité nationale. Avec un peu de bonne volonté du pouvoir en place, on peut faire un minimum avant juin 2020 et aller aux élections. Il est important de préciser que nous ne cautionnerons pas de report. Il est donc impératif dans le cadre de ce dialogue inclusif de : Faire venir le Président Gbagbo, le Ministre Blé Goudé et tous les exilés ; De libérer les prisonniers militaires ; De reformer la CEI avec l’opposition et la société civile significative ; D’aborder toutes les autres questions énumérées plus haut et liées à l’environnement électoral ; De trouver un minimum de consensus entre tous les acteurs pour aller aux élections. La seconde chose, c’est que nous avons pris l’initiative d’effectuer un voyage d’étude au Rwanda pour nous imprégner de leur expérience en matière de réconciliation et voir comment en tirer des leçons pour la Côte-d’Ivoire. Et ce que nous avons appris d’essentiel, c’est que la réconciliation devrait être conçue comme un PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT, mais la RENONCIATION A LA VENGEANCE et l’EDUCATION CIVIQUE sont les bases de la réussite de ce programme. Ainsi ACI se propose d’ici la fin de l’année 2019 de faire une proposition concrète pour la réconciliation sur cette base.
Patrick Kouamien