L’humoriste de talent, Léonard Groguhet, a été désigné, par les Ivoiriens, lauréat du ‘’Prix Péléforo Gon Coulibaly de la paix 2019’’. Il a été célébré le vendredi dernier au cours d’une cérémonie organisée par la Fédération des Ongs de développement de Côte d’Ivoire (FEDOCO) et parrainée par Sa Majesté Assemien Nogbou, roi d’Ebrah.
Le temps ne semble pas avoir de l’effet sur le comédien. Pas une ride sur le visage. Et la voix toujours joyeuse. Seuls ses cheveux ont blanchi. Mais cela lui va si bien…Léonard Groguhet est l’heureux lauréat du ‘’Prix Péléforo Gon Coulibaly de la paix 2019’’. Son trophée, une belle pièce sculptée de verre et de bronze lui a été remis par Sa Majesté Assemien Nogbou, roi d’Ebrah.
C’est un homme tout ému de se savoir toujours si aimé par les Ivoiriens, qui a dédié son prix à sa défunte épouse et ses enfants. Il n’a pas eu besoin de chercher ses mots pour dire merci à la FEDOCI (Fédération des Ongs de développement de Côte d’Ivoire) et à son Pca, Satigui Koné, ni à ses enfants « artistiques », notamment Akissi Delta qui l’accompagnait ; à son ami Bienvenue Neba. Et surtout à Sa Majesté Owla Assemien Nogbou.
Une star toujours au firmament, originaire de l’Ouest du pays et un monarque du Sud, réunis sur une même scène, pour célébrer la mémoire et la renommée d’un patriarche du Nord. Symbole fort que cette cérémonie dans une Côte d’Ivoire qui vit au rythme de la cohésion sociale à renforcer et de la paix à conjuguer à tous les temps.
Le soir de ce 22 novembre 2019, Léonard Groguhet parlera peu. Mais il rira beaucoup. Heureux, l’homme l’est et le reste, malgré « les coups de la vie ». Le rire est pour lui une thérapie et il le sait qui le partage sans retenue et avec générosité. Recevant son chèque d’un million de francs qui accompagne le trophée, il dira « elle pèse lourd, cette brique ». Oui, une brique (synonyme dans le langage commun d’un million de FCFA), ça pèse lourd dans la poche.
A son tour de prendre la parole, Sa Majesté Assemien Nogbou, honoré d’être le parrain du prix qui porte un nom si prestigieux, fera porter ses propos par son porte-parole du jour, le notable Henri Quao-Gaudens. Lui se fera un devoir d’énumérer quelques raisons de la présence royale aux côtés de la FEDOCI.
La première raison, « ce prix porte un nom prestigieux. Celui du patriarche Péléfero Gon Coulibaly. Homme à la renommée établie qui a marqué notre histoire commune et dont l’un des illustres descendants est, le bien nommé Amadou Gon Coulibaly, Premier Ministre de notre pays. Celui-là même qui met en œuvre la politique pour l’émergence de notre pays de Son Excellence Alassane Ouattara, Président de la République ».
La deuxième raison, poursuivra le porte-parole royal : « celui qui reçoit ce prix incarne des valeurs de rassemblement et de cohésion. Quand les enfants d’une même nation rient ensemble, ils renforcent leurs capacités à vivre ensemble. La troisième raison, c’est parce que la paix est ce que les Ivoiriens ont de plus cher et qu’ils se doivent donc, comme une fleur, d’arroser tous les jours pour continuer à entretenir le jardin de notre unité. Notre pays, mosaïque de régions, de départements, de communes et de royaumes doit être porté par la paix ». Pour le Roi d’Ebrah, il est impératif, au nom de la cohésion sociale et de la paix, de « faire tomber les murs des frontières. Nous devons, fera-t-il dire, construire des ponts et non des murs. Les murs nous enferment sur nous-mêmes alors que les ponts nous permettent de nous retrouver ».
Le parrain de la cérémonie à l’honneur de la paix célébrée, s’est fait accompagner par sa reine-épouse, la journaliste et auteure Agnès Kraidy, de son chef notable, Nogbou Nadjui Michel, des notables Quao-Gaudens et Abaka Wognin, et de son porte-canne, Aby Say.
Tout porte à croire que cette célébration est le point de départ d’une belle et paisible aventure qui va installer Léonard Groguhet dans ses nouveaux habits de « notable de la paix ». « La paix, ce n’est pas un mot, c’est un comportement », disait le Président Félix Houphouët-Boigny de qui était proche le sage de Korhogo, Péléforo Gon Coulibaly. Groguhet le sait qui s’est toujours comporté en homme de paix. Parce que homme en paix.
