L’agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique e l’Ouest (BCEAO) a organisé le vendredi 13 décembre 2019, dans ses locaux sis à Abidjan Plateau, l’édition 2019 des journées de diffusions des comptes extérieurs de la Côte d’Ivoire.
Il s’agissait, selon les explications du directeur national, Chalouho Coulibaly, de porter à la connaissance des opérateurs économiques les résultats de l’enquête menée auprès d’eux et d’avoir des échanges sur les problématiques économiques qui transparaissent à travers ces statistiques.
Les principaux résultats des comptes extérieurs de la Côte d’Ivoire au titre de l’année 2018 ont ainsi été portés à la connaissance des acteurs économiques présents.
Si ces chiffres n’ont pas été rendus publics à l’ouverture, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly qui a présidé les travaux, a néanmoins relevé un point de faiblesse de l’économie ivoirienne qu’il faudra corriger. Il a indiqué en effet que dans le cas de la Côte d’Ivoire, le solde courant – l’un des principaux indicateurs d’analyse macroéconomique de la balance des paiements – est ressorti déficitaire au cours des dernières années.
Garantir l’équilibre interne et externe de l’économie ivoirienne
« Cette situation peut correspondre, dans une économie en pleine croissance comme la nôtre, au contexte actuel de mise en œuvre du PND 2016-2020 qui permettra de créer les conditions d’une croissance durable », a justifié le ministre, qui souligne la nécessité de garantir l’équilibre interne et externe de l’économie ivoirienne. Il a traduit dans ce sens l’engagement du gouvernement à ne ménager aucun effort, « sur la base des résultats issus d’analyses des comptes macroéconomiques, pour envisager les mesures idoines visant la transformation accrue de nos matières premières, l’attractivité des capitaux étrangers par l’amélioration de l’environnement des affaires et la poursuite des réformes structurelles. »
Le ministre de l’Economie et des Finances a en outre exhorté les chefs d’entreprise à continuer de collaborer avec les services de l’Etat, en renseignant de façon crédible les questionnaires qui leur sont soumis chaque année, dans le cadre de l’enquête annuelle de la balance des paiements conduite par la BCEAO, en relation avec le Trésor public.
Un outil de décision à la disposition de l’Etat et du secteur privé
Cela est important, soutient-il, pour permettre au gouvernement de disposer à bonne date de statistiques fiables sur les comptes extérieurs et les autres comptes macroéconomiques qui permettent de faire des choix éclairés de politiques économiques et financières, d’anticiper et de réagir avec efficacité aux changements structurels et aux évolutions conjoncturelles de l’environnement économique, national, régional et international.
Le directeur national de la BCEAO a révélé qu’au terme du processus de collecte des données qui a permis l’élaboration des comptes extérieurs 2019, avec la collaboration des chefs d’entreprise, c’est un taux de 93% de réponses qui a été enregistré. « C’est un nouveau record, après celui de 2018 où le taux a été de 89,9% et celui de 2017 qui était de 85,4% », s’est réjoui Chalouho Coulibaly. Des résultats salués également par le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Assahoré Konan Jacques, qui note qu’à la lumière des réponses enregistrées au cours des trois dernières années, les actions engagées ont été concluantes grâce surtout à la franche collaboration des opérateurs économiques.
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