Soro Pehah Jacques livre telle quelle, la réalité brute, tout droit sortie de se nombreuses balades, aussi dans la capitale ivoirienne que dans l’arrière-pays.
La réalité qu’il peint et dépeint semble au prime abord celle que voit madame et monsieur tout le monde ; richement colorée, implacable, humainement simple.
Il fait appel à ses origines senoufo, africaines avec le fort attachement pour des objets comme la calebasse, le cora, le mortier ou le pilon, le pagne.
Selon lui « l’essentielle que chacun y trouve pour son compte et que profane ou grand amateur d’art chacun s’approprie son message »
Au cours de sa toute première exposition tenue ce mercredi 06 mars 2019, à l’hôtel Radisson Blu à Abidjan, le jeune professeur certifié de lycée, donne les raisons de son accent mis sur la femme.
« En ce mois de Mars, mois consacré à la célébration de la femme, à travers ses 27 toiles et ses 09 pots multicolores en céramique, j’ai choisi de vous présenter ce qui représente en mes yeux, l’essence de la vie ; c’est-à-dire celle qui porte en elle la vie, la donne et l’entretien. Elle, la femme sous toutes ses formes et dans toute sa plénitude », a-t-il expliqué.
Vernissage “ESSENTI’ELLES” : l’artiste Soro Pehah Jacques, célèbre les femmes Africaines, leur volonté autant que leur beauté.
Une exposition qui parle de la femme, pour exposer celle-là même qui nous a donné la vie celle-là même auprès de qui nous avons fait nos premiers pas.
La femme est comme un pot qui mérite qu’on lui apporte une attention particulière.
Un tableau qui rend hommage à toutes les femmes qui souffre dans l’ombre, qui bravent dans les champs et mêmes les intellectuelles.
Un autre qui exprime la femme belle, qui donne le vertige et qui a un visage optimiste.
Un autre tableau, avec toute la famille sur un mot, un autre qui valorise la poitrine de la femme à travers la fontaine à laquelle nous nous sommes tous abreuvé dès notre naissance.
Un hommage à maman, qui pile le foutou, pour montrer aussi le mortier qui nous identifie.
Les matériaux que l’on retrouve sur sa toile proviennent directement du producteur local : « Le chapeau sur la toile est fait en rafia. C’est un matériel naturel, mais les chapeaux sont faits en réalité en feuille de palmier. En les vendant via Internet et en collaborant avec ces artisans, Soro met en lumières ces travailleurs invisibles en Afrique. »
Au cours de cet vernissage qui laissera exposer toutes ses œuvres au Radisson Blue du 06 au 30 mars 2019, un tableau mis aux en chère a été acheté à 10.000.000 FCFA.
Patrick Kouamien