Elle doit contribuer au financement du secteur agricole, à la fluidité de l’information sur les prix et à la stabilité des prix agricoles.
La Bourse des matières premières agricoles (Bmpa), en côte d’ivoire, prévue par le programme national d’investissement pour l’agriculture, démarrera bientôt. La Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) choisi par l’Etat ivoirien comme partenaire technique pour la mise en place de cette bourse des matières premières agricoles et l’Autorité de régulation du système des récépissés d’entreposage ont acté leur collaboration dans le cadre du fonctionnement de cette bourse, le 26 février 2020.
Annoncé depuis février 2019, par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural d’alors, Sangafowa Coulibaly, le projet pourrait connaitre une évolution positive, après la signature du mémorandum entre Edoh Kossi Amenounve, Directeur général de la Brvm et Justin Koffi, Directeur général de l’Arre, les deux structures partenaires. Ce Mémorandum détermine le cadre institutionnel de leur coopération, l’identification, l’évaluation et l’exploitation des synergies et de la complémentarité entre les acteurs de la Bmpa. Aussi prévoit-t-il, pour le financement, le développement du système de récépissés d’entreposage et la mise à disposition de récépissés viables et sécurisés dans les différentes filières agricoles et la construction d’un marché agricole organisé autour du Système de récépissé d’entrepôts (Sre) et de la Bmpa répondant aux ambitions de l’Etat ivoirien et conforme aux standards internationaux. Le démarrage serait effectif en Juillet 2020 au plus tard, avec trois spéculations : la cola, le maïs et l’anacarde parmi les 23 produits agricoles au minimum éligibles pour des récépissés d’entreposage selon le Directeur général de l’Arre. La Bmpa sera la plateforme sur laquelle les prix des matières premières agricoles pourront être négociés entre les investisseurs nationaux ou internationaux et les agriculteurs, écrit xinhuanet.com. Selon Edoh Kossi Amenounve, la Bmpa apportera des solutions aux enjeux et défis de l’écosystème agricole ivoirien et constituera un outil financier de gestion des risques. Elle doit contribuer au financement du secteur agricole, à la fluidité de l’information sur les prix et à la stabilité des prix agricoles. Si tout fonctionne bien, un producteur devra être capable de choisir sa cadence de production en fonction des prix au comptant, déterminés par l’offre et la demande, soutient Edo Kossi Amenounve.
C’est à l’Arre que revient la charge de la régulation de l’activité de la Bmpa, la prise en charge et la conservation puis l’entreposage dans le système des produits de la Bmpa et la migration vers un système électronique permettant de la gérer conformément aux standards internationaux. Pour son directeur général, la création de cette Bourse s’impose, parce que le pays veut vraiment réaliser une transformation structurelle de son économie … Mais il y a nécessité de mettre aux normes 800 autres entrepôts pour compléter les 266 éligibles. Cette mise au norme est évaluée à environ 37 milliards de FCfa .
Sources : financialafrik.com ;