L’une des doyennes de la musique ivoirienne, Aïcha Koné, est très remontée contre le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). La diva n’est pas prête à accepter 100.000 francs CFA sur les 500 millions de droits prévus pour les artistes dans cette période de coronavirus.
Aïcha Koné n’est pas contente du Burida. Pour cause, la maison des droits d’auteur n’a prévu que 100.000 francs CFA pour la chanteuse qui a plus de 40 ans de carrière, dans la répartition de droits de 500 Millions, dans cette crise sanitaire dont les conséquences n’épargnent pas la Côte d’Ivoire, encore moins les artistes ivoiriens. Elle est montée au créneau pour crier son ras-le-bol. «J’en ai marre du Burida. Oui, le Burida devient une merde. Que les dirigeants actuels du Burida ne profitent pas du Coronavirus pour se foutre des artistes que nous sommes. Pas que je sous-estime nos enfants artistes de la génération actuelle, mais j’ai quand-même près de 50 ans de carrière. Relativement aux 500 millions des artistes, j’appelle un responsable du Burida et il me dit qu’ils ont prévu un chèque de 100.000 F et quelques pour moi. Quand même sur 500 Millions ? Même s’ils disent avoir recueilli ces droits dans les bars et maquis, mais nous nos œuvres sont jouées ici en Côte d’Ivoire et partout en Afrique. Avant la génération actuelle, nous étions là ! Nos œuvres sont toujours jouées. D’ailleurs je refuse ce chèque de 100.000 F. Nous méritons un minimum de considération. Je suis sociétaire du Burida depuis sa création. Avant cela, j’étais à la SACEM. Aucune nation ne peut compter sans la culture. Il y a des pays en Afrique où le gouvernement a offert aux artistes 1 Milliard», s’est indignée la diva.
Dans sa dynamique d’en savoir davantage sur ce chèque, Aïcha Koné a tenté de joindre l’actuel Directeur général du Burida, Karim Ouattara. Après plusieurs tentatives sans succès, la chanteuse s’est résolue à glisser un texto au premier responsable de la maison des artistes de Côte d’Ivoire. «Monsieur Ouattara, bonjour. M. Kané me fait savoir que je recevrai un chèque de 100.000 F. Je voulais vous faire part de mon indignation, mais vous ne décrochez pas le téléphone. Après 45 ans de carrière, ma maison ne doit pas me payer ainsi. Je ne suis pas à ça près. Merci», a-t-elle écrit à Karim Ouattara. Nous reviendrons sur cette affaire qui sent déjà le roussi.
