Affaire violence conjugale à Yopougon. Rebondissement. Dans une déclaration dont Ivoire24 a reçu copie, les avocats du mis en cause, se plaignent de la Police et de la télévision publique ivoirienne. Pour eux, la présomption d’innocence n’est pas respectée.
DECLARATION DU COLLECTIF
DES CONSEILS DE M. DROH TIDIANE
Depuis plusieurs jours, une vidéo circule sur les réseaux sociaux dans laquelle l’on aperçoit M. DROH TIDIANE qui tente de sauver sa concubine qui est sur le point de faire une chute du troisième étage de l’immeuble abritant leur domicile sis à Yopougon.
Malheureusement, les commentaires mensongers et diffamants tenus par les auteurs
de ladite vidéo et relayés par bon nombre d’internautes, ont laissé croire que lesdits faits sont la résultante d’une scène de violences conjugales suscitant ainsi, l’indignation de l’opinion nationale.
Par ailleurs, alors que l’enquête préliminaire destinée à révéler les circonstances de cette chute, venait à peine d’être ouverte, la Direction Générale de la Police Nationale
publiait le 18 Avril 2020 sur sa page Facebook, un communiqué affirmant de façon péremptoire que M. DROH TIDIANE dont l’identité complète a été indiquée, photographie à l’appui, « a commis des violences sur sa concubine dans la nuit du samedi
18 avril 2020. »
Pis, une chaîne de télévision nationale a procédé au moyen d’un reportage tendancieux diffusé sur ses ondes, à une enquête de moralité de M. DROH Tidiane, voire à l’établissement d’un profil de culpabilité de celui-ci alors qu’elle n’en avait nullement la qualité.
Le Collectif des conseils de M. DROH TIDIANE condamne de tels actes qui n’ont pour unique but que de porter atteinte aux droits de la défense en influençant par des pressions émanant de l’opinion nationale, le traitement de la procédure par les juridictions nationales.
Par ailleurs, ces actes violent le principe de la présomption d’innocence consacré par l’alinéa 4 de l’article 7 de la loi n°2016-886 du 08 Novembre 2016 portant Constitution de la République de Côte d’ivoire en raison de la stigmatisation sociale qu’ils sont de
nature à entrainer et du préjudice qui pourrait en résulter pour M. DROH TIDIANE.
L’article 2 du Code de Procédure Pénale faut-il le rappeler, faisant écho au texte précité, dispose :« Toute personne mise en cause ou poursuivie est présumée innocente
jusqu’à ce que sa culpabilité ait été judiciairement établie.
Le Collectif des conseils de M. DROH TIDIANE en appelle, par conséquent, à la retenue des uns et des autres en vue de favoriser un règlement de ce contentieux dans le
strict respect des droits et intérêts de chacune des parties.
POUR LE COLLECTIF
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Me Jessica Aya NANOU
Me Serge OURAGA