Jobst Von Kirchmann, l’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, a rendu hommage au Président Alassane Ouattara, relativement à sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat présidentiel. «Dans une situation assez tendue, où on avait l’impression que personne ne voulait lâcher du lest, la décision prise par le Chef de l’État ivoirien vient détendre l’atmosphère. Il a donné un signal important, un bol d’air à toute une nation», a-t-il soutenu face aux journalistes, hier, à la Maison de la presse d’Abidjan, à la faveur du premier presse-club de l’année 2020 de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci). Cette rencontre avait pour thème: «L’élection présidentielle en Côte d’Ivoire : la contribution de l’Union européenne».
Le représentant diplomatique de l’Ue a assuré que «le Président de la République a donné un signal important, sans oublier qu’il a concédé un autre siège à l’opposition au sein de la Cei. Je voudrais bien savoir ce que les autres acteurs de la vie politique donnent, comme il vient de le faire ? Toujours est-il qu’il a pris une décision qui a donné un bol d’air à la vie politique, en décrispant totalement l’atmosphère ».
Il a ajouté que la position du chef de l’exécutif ivoirien a une portée en Côte d’Ivoire et bien au-delà. «Cela voudrait dire que dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, c’est la toute première fois qu’il y a aura une passation des charges entre un Président sortant et son successeur », a-t-il souligné, faisant remarquer ce « fait historique ».
Jobst Von Kirchmann a aussi évoqué le financement des futures élections dans le pays. Il a fait savoir que l’Ue est aux côtés de la société civile. Pour financer, entre autres, des actions relatives à la promotion de la paix, à la liberté d’expression, à la préservation de la vie politique et aux droits civiques. «Nous venons de démarrer des projets à hauteur de trois milliards de FCfa», a-t-il fait savoir. Révélant également que l’Ue envisage d’aider le Pnud, en ce qui concerne les fonds destinés à soutenir l’organisation des scrutins.
A propos des rapports avec les acteurs de la vie politique, notamment avec les membres du parti au pouvoir et ceux des partis d’opposition, il a indiqué qu’il les rencontre et discute avec eux sans exception. «Je rencontre tout le monde», a-t-il affirmé, citant Henri Konan Bédié, Affi NGuessan… Bien d’autres sujets relatifs aux rapports bilatéraux et multilatéraux, aux jeunes face à la politique, au coronavirus, etc., ont été aussi passés au peigne fin.
M.A