DÉCLARATION
Ce vendredi 3 juillet 2020, accompagnée de notre médecin de famille, je me suis rendue à la prison d’Agboville, où mon époux, le Député Alain Lobognon, est illégalement et arbitrairement détenu, après son arrestation, le 23 décembre 2019, en compagnie de plusieurs de ses camarades Députés et Chefs de partis politiques, membres du mouvement citoyen Générations et Peuples Solidaires.
Le Député Alain Lobognon poursuit depuis le 1er juillet 2020, une grève de la faim afin de réclamer sa libération et celle de ses compagnons d’infortune détenus en violation des lois de la République, sans aucun procès.
J’ai vu ce jour un homme digne et courageux malgré ses conditions de détention en ces temps incertains où la COVID19 continue sa propagation dans les prisons ivoiriennes.
Mon époux a réitéré sa décision irrévocable de continuer sa grève de la faim malgré sa santé fragile.
Il s’en remet à un sursaut des décideurs ivoiriens et à la Miséricorde Divine.
Par ailleurs, à notre arrivée à la prison, comme les précédentes fois depuis le 2 avril 2020, le médecin, qui avait un bel espoir de voir enfin son patient et lui demander de renoncer à cette grève de la faim, vu son état de santé fragile, a été refoulé.
Pour la énième fois, il a été empêché de voir le Député Alain Lobognon.
Le Procureur près le Tribunal d’Agboville a opposé un refus catégorique à notre requête de permettre au médecin de rencontrer son patient, qui, selon les informations, doit être privé de soins médicaux.
Lorsque la politique arrive à séparer les Hommes, notre Humanité est le dernier rempart qui nous reste.
Fait à Abidjan,le 3 Juillet 2020
Amira Lobognon