L’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (Ascad), organise du 30 au 31 janvier un colloque, à la rotonde des Arts (Plateau), autour du thème « Les enjeux de la restitution du patrimoine culturel africain ».
Après la remise du rapport « Restituer le patrimoine Africain », le président Macron décide de “restituer sans tarder 26 œuvres réclamées par les autorités du Bénin”, à savoir les prises de guerre du général Dodds dans le palais de Béhanzin, après les sanglants combats de 1892, appelés le “sac d’Abomey”.
La Côte d’Ivoire réclame à son tour en décembre 2018 la restitution de 148 œuvres comprenant entre autres le DjidjiAyokwe, célèbre tambour parleur Ebrié actuellement au musée du Quai Branly à Paris.
Le monde culturel africain, a fait l’amer constat des captations patrimoniales auxquelles l’Afrique a été l’objet. Mais, aucune négociation d’envergure n’avait été engagée depuis par les anciennes puissances coloniales pour restituer ces objets.
“Certain pays réclament depuis plus d’un demi-siècle ces objets liés à ces annexions patrimoniales – qui dans certains cas correspondent à des objets repères transmis de génération en génération – mais aucune négociation d’envergure n’a jamais été engagée depuis par les anciennes puissances coloniales.
Lors de son discours du 28 novembre 2017 à Ouagadougou, le président français, Emmanuel Macron, annonce sa volonté d’œuvrer à ce que “d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique”. Il a ainsi commis l’équipe Bénédicte Savoy et Felwin Saar d’en étudier les modalités.