Ce Jeudi 26 Mai 2022 ,s’est tenu au grand carrefour de Koumassi un ” Flashmob ” dénommé les 72 menstrues en Afrique organisé par l’Organisation de l’Enfant, de la Femme et de la Famille (OSEFF) en collaboration avec une vingtaine d’association dont « Femmes En Action » et le soutien de Madame l’adjoint au Maire de Koumassi et l’honorable député de Zuénoula.
Solon Kadi Cissé sage-femme, membre fondateur de l’organisation de l’enfant, de la femme et de la famille (OSEFF), Cette journée avait pour but de sensibiliser, faire des plaidoyers et déconstruire le tabou sur les règles mais aussi de lutter contre la précarité menstruelle.
« Un flash mob pour interpeler nos politiques, nos décideurs pour briser tout ce qui est tabou autour de la menstruation. La situation par rapport à la menstruation est très précaire par ce que les filles n’ont pas accès à la protection hygiénique, aux médicaments, les filles n’ont pas accès aux toilettes quand elles vont à l’école et les filles n’ont pas accès à tout ce qui est alternative qui rentre en ligne de compte de cette protection. Donc actuellement nous sommes dans une situation très précaire parce qu’imaginez qu’une fille sur 10, manquent les cours à cause des règles donc vous voyez que c’est beaucoup », s’est-elle exprimée.
Pour les membres de cette ONG, la réponse à cette situation est d’organiser un flash mob pour interpeler nos décideurs pour qu’ils trouvent des résolutions à cette situation, trouver des solutions pour ces femmes qui vivent en toute dignité leurs menstruations.
Les risques liés à cette précarité lié à la menstruation sont : l’absentéisme en milieu scolaire, aussi des maladies en termes d’infections parce qu’elles n’ont pas la bonne information de pouvoir se protéger, il y’a le taux de pauvreté élevé qui empêche ses filles d’acheter les serviettes, même des dames n’arrivent pas à acheter ses serviettes même si elles utilisent des serviettes réutilisables mais comment elles vont l’utiliser, quels sont les petits bobos, à quel moment elle doit se rendre à l’hôpital, elles n’ont pas cette information donc nous en temps sue acteurs de la société civil, c’est donné la bonne information et interpeler nos autorités à mener des actions.
« Ce que on attend concrètement, on a trois messages clairs : la gratuité des serviettes c’est-à-dire ça doit être disponible dans toutes nos écoles, que l’Etat prenne une décision pour supprimer les taxes sur tout ce qui est produits hygiénique et aussi de les rendre disponible. Dans les écoles ce n’est pas seulement les serviettes, on peut avoir accès aux serviettes et pendant les. De la même manière que les préservatifs sont disponibles, de la même manière que les contraceptifs sont disponibles gratuitement dans les médico-scolaire faut que l’Etat prend des décisions pour rendre disponible les serviettes hygiénique ».
« C’est pareil parce que je vous dis une chose avoir les règles c’est naturel mais on peut faire le choix de ne pas avoir de rapport sexuel sur une longue durée, 1an, 2ans, 3ans. Mais aucune femme ne peut le choix de ne pas avoir les règles, vous voyez, donc l’Etat de Côte d’Ivoire doit prendre ses responsabilités », a-t-elle interpelé les autorités publiques du pays.
P.k