L’explosion d’une mine, sur le site d’or artisanal de Gomgombiro, dans le sud-ouest du Burkina Faso, a fait au moins 63 morts et plusieurs blessés. L’incident, survenu le lundi 21 février, dans l’après-midi, aurait été occasionné par un stock de dynamite de contrebande entreposé sur le site d’orpaillage, rapporte les médias locaux.
« Nous avons soixante-trois personnes décédées et une quarantaine de blessés suite à l’explosion », a déclaré le Procureur du Faso à Gaoua, Cheick Alpha Compaoré.
Au moment où les sources hospitalières font état de 70 blessés dont des femmes et des enfants, indique la télévision nationale du Burkina.
Suite à une enquête ouverte après le drame, un suspect a été arrêté, a souligné le Procureur. M. Cheick Alpha Compaoré a dit espérer que « cette personne pourra donner davantage d’explications sur les circonstances et les causes de l’explosion ». Il a notifié que le mis en cause sera poursuivi pour « homicide involontaire ».
Poursuivant son analyse, Cheick Alpha Compaoré a précisé qu’au stade actuel de la situation, « la cause exacte n’a pas encore été déterminée ». Il a tout de même fait savoir que « l’explosion a eu lieu dans un marché d’orpaillage, où on retrouve des produits dangereux, prohibés ou interdits par la loi, comme le cyanure ou les dynamites ».
Le procureur s’est par la suite prononcé sur l’ampleur du drame. « L’explosion est parvenue à déraciner des arbres, terrasser des maisons », provoquant un « cratère d’une profondeur qui témoigne de sa gravité ».
Dans un communiqué en date du mardi 22 février, le gouverneur de la Région, Wendinmanegdé Emmanuel Zongo, a ordonné la fermeture du site d’orpaillage, « jusqu’à nouvel ordre », à compter de la date de publication de ladite note.
En Afrique de l’ouest, la production de l’or devient de plus en plus une priorité des dirigeants. Mais l’activité est généralement exercée de façon artisanale, souvent dans des conditions illégales. Cette situation suscite l’afflux massif de personnes d’horizons divers vers les pays à fort gisement aurifère.
Au Burkina Faso, le secteur compte plus de 15 000 emplois directs et 50 000 emplois indirects. L’or est ainsi devenu le premier produit d’exportation du pays. Au niveau de l’orpaillage, le pays enregistre entre 1,2 million et 1,5 million d’acteurs y évoluant, avec une production annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or, selon le ministère des Mines.
A R