Le Burkina Faso connait un nouvel épisode de son histoire. De sources militaires, l’armée a opéré, très tôt ce lundi 24 janvier, l’arrestation du Président Roch Marc Kaboré.
Cette opération intervient au terme de tirs nourris entendus depuis ce dimanche 23 janvier, à 4h du matin, dans la quasi-totalité des casernes du pays. Une déclaration est attendue dans les heures qui suivent.
La mutinerie, orchestrée par de jeunes soldats encagoulés, a été manifeste spécialement dans le camp Sangoulé Lamizana et Baba Sy de Ouagadougou, non loin de la résidence du président Roch Marc Christian Kaboré. Dans l’après-midi du dimanche, le Gouvernement burkinabé avait démenti un coup d’Etat, instaurant un couvre-feu, du 23 janvier jusqu’à nouvel ordre, de 20h à 5h30 sur toute l’étendue du territoire national, selon la télévision nationale burkinabé.
Les mutins, soutenus par de nombreux manifestants civils, se disent mécontents de la gestion de la situation sécuritaire par le pouvoir.
Au terme d’une rencontre avec le Général Simporé, dimanche soir, les soldats réclamaient plus de moyens pour lutter contre le terrorisme, des changements au sein de l’état-major et de la direction des renseignements, ainsi qu’une meilleure prise en charge des familles de soldats tombés ou blessés au combat.
Le Président serait détenu dans un camp militaire. Pour l’heure, les écoles restent fermées.
Aman Roger