Une véritable baisse de production cacaoyère est observée dans la région de l’Indénié-Djuablin. Les producteurs qui savent lire les signes de la nature expliquent ce phénomène par la venue des pluies au moment où elles étaient inattendues et l’excès de la pluviométrie qui a toujours lieu dans ce mois de novembre. Au point que les paysans comptent avec la campagne intermédiaire qu’ils espèrent meilleure.
“La campagne est lente cette année. Les pluies qui font produire le cacao pour la campagne principale sont celles des mois juin. juillet et Août. .Malheureusement on les avait attendues en vain et c’est dans le mois de septembre que les pluies ont commencé à tomber et depuis elles n’ont jamais cessé.” fait remarquer Nanan Koffi, producteur à Ebilassokro dans le canton Zaranou, dans le département d’Abengourou. Qui garde cependant espoir, vu la bonne santé des cacaoyers. “Toutefois, à observer les pieds des cacaoyers qui se portent bien avec un bon feuillage la campagne intermédiaire sera très bonne.” se console-t-il. Et ce n’est pas Arouna Diawara, directeur de la Scoopaza, une société coopérative de référence sise dans la sous-préfecture de Zaranou, dans le département d’Abengourou qui dira le contraire.” Cette année , la campagne cacao ne se porte pas à merveille. C’est tout le contraire des campagnes précédentes. L’année dernière, à cette même période nous avions déjà commercialisée plus de 2000 tonnes de fèves de cacao. Mais cette année, nous n’avons à ce jour livré que 1300 tonnes livrées. Notre intuition nous montre que la petite campagne sera longue et sans trêve” précise le manager .
Ceendant ce qui donne de la joie aux producteurs dans leur ensemble c’est le bon grainage. Sachant que pour la faible pluviométrie les producteurs de l’Est du pays sont toujours confrontés à un problème de grainage avec les multinationales. Ils sont chaque année obligés de procéder au tamisage de leur produit avant livraison.
Haidmond KAUNAN, depuis l’Indénié-Djuablin