L’association les ALUMNIS du centre Études et de Recherche en Développement International d’Abidjan (CERDI) en partenariat avec le Centre Africain de Management et de Perfectionnement des Cadres (CAMPC), a organisé une conférence internationale sur le thème «Développements Économiques récents et perspectives économiques de l’Afrique en quête d’émergence», ce jeudi 27 février 2020 au CAMPC sise à l’université Félix Houphouët-Boigny.
Le parrain de cette cérémonie d’ouverture ,le Professeur Joseph Kaudjis, Directeur général du CAMPC, a remercié tout un chacun d’avoir effectué le déplacement pour suivre cette conférence qui s’inscrit dans la continuité des formations de son institution.
« Le CAMPC est la maison des africains , il est ouvert à tous ceux qui désirent se former et se perfectionner», a-t-il rappelé.
Quant à M.Siby Mahi Georges, Coordonnateur de l’antenne des ALUMNIS du CERDI à Abidjan, il a donné les objectifs en organisant cette conférence.
«La conférence a pour objectif général de présenter les évolutions économiques récentes et les contraintes pour l’émergence de l’Afrique dans un contexte de mondialisation à la modernisation et à la prospérité de l’Afrique», a-t-il déclaré.
Le conférenciers du jour, Emmanuel Pinto Moreira, est Directeur des Économistes-Pays à la BAD, à plus de 20 ans d’expérience dans le domaine de la Macro-budgetaire.
Dr Pinto,a débuté son exposé en relevant qu’il y’a une décélération de la croissance économique mondiale, qui est de 2,4% contre 3% en 2018.
En ce qui concerne l’Afrique, selon les chiffres de la banque mondiale (BM), la croissance économique de l’Afrique est restée stable estimée à 3,4% inférieur à la moyenne de 5%, rapporté au taux de croissance de la population cela est faible.
Entre 2004 – 2014, il y’a eu un essor économique des pays africains du essentiellement à trois facteurs : les matières premières, l’allègement de la dette dans l’initiative PPTE et les réformes entamées par les pays.
L’Afrique de l’Est enregistre une croissance économique de plus de 7% avec le Rwanda avec un taux de croissance de plus 8%.Quant à l’Afrique de l’ouest elle s’en tire avec un taux de croissance économique de 3,7%.
Selon le conférencier « un pays qui à taux de croissance économique relativement élevé, n’est pas émergent. Car les pays émergents ont connu un taux de croissance économique de 7% à 8% sur 25 ans».
En Afrique nous avons 27 pays à revenu intermédiaire où 20 dont la côte d’Ivoire sont des pays à revenu intermédiaire tranche basse et 7 pays à revenu intermédiaire tranche haute.
Selon lui les facteurs qui ont tiré la croissance de ses pays africains sont les investissements et les exportations nets.
Pour le conférencier, les investissements publics sont souvent inefficace dû au considération politique.
Dr Pinto souligne qu’il y’a une amélioration des fondamentaux macroéconomique.
En ce qui concerne la dette, le conférencier relève que celle de l’Afrique a augmenté en passant de 38% à 46%. «A ce point il prévient qu’il n’y aura pas une autre allègement donc les pays doivent faire attention», a-t-il interpellé les dirigeants.
« 55% des pauvres sont en Afrique car la croissance n’est pas effectivement inclusives», a indiqué l’ex pensionnaires de la BM.
L’actualité du coronavirus pourrait impactés l’économie africaine , du au fait que la Chine contribue à hauteur de 18 % du PIB mondial.
Dr Pinto , a énuméré selon lui 5 canaux de transmission qui seront infectés à savoir : le risque de la baisse de la demande chinoise, la baisse des touristes , les flux financiers, l’investissement et le secteur de la santé.
Tous les participants à cette conférence se sont réjouis de l’exposé limpides, pédagogique de l’expert du domaine qui a parcouru le bilan des évolutions économiques récentes de l’Afrique dans un contexte de mondialisation de plus en plus rude ; évaluer les conditions de l’émergence de l’Afrique,les opportunités et les menaces de la mondialisation ; comprendre les raisons des performances remarquables des pays émergents de l’Asie du Sud-Est dans leurs efforts de modernisation économique et d’adaptation à la mondialisation ; déterminer les efforts à faire et les changements à opérer dans l’économie et la société Africaine en vue d’exploiter au mieux les opportunités offertes par la mondialisation et de minimiser ses menaces et effet nocifs .
Patrick kouamien
