Communiqué
Au nom d’Allah, Dieu de Bonté et de Miséricorde, salut et paix sur le sceau des prophètes, les membres bien guidés de sa noble famille, ses honorables compagnons et ceux qui suivent sa tradition jusqu’à la résurrection.
Mesdames et messieurs, chers amis de la Côte d’Ivoire, chers compatriotes !
À l’instar de plus de cent cinquante (150) pays au monde, la Côte d’Ivoire est confrontée à la pandémie du Coronavirus ; vingt-cinq (25) cas entre le 11 et le 22 mars 2020.
Au regard de la rapidité de la propagation de la maladie en Asie, en Europe et en Amérique, les pouvoirs publics ivoiriens ont pris des mesures qu’ils demandent à tous les autres leaders d’opinion respecter et de faire respecter, aux fins de préserver notre santé et celle des autres. Malgré cette détermination à vouloir circonscrire la pandémie du COVID-19 aux seuls cas importés, l’on assiste à l’indiscipline de certains acteurs sociaux, heureusement peu nombreux. En pareilles circonstances, il faut le souligner, l’indiscipline s’apparente à l’inconscience, la porte ouverte aux dangers qui menacent la situation sanitaire de la Côte d’Ivoire.
C’est le lieu de rappeler que les mesures prises par les pouvoirs publics et jugées idoines par l’ensemble du corps social ivoirien, sont conformes à l’esprit et à la lettre de l’Islam. L’envoyé d’Allah Muhammad (saw) Conseille le confinement des localités pour cause de pandémie ou d’épidémie.
C’est pourquoi, la fermeture des lieux de Cultes justifie la préoccupation des leaders religieux ivoiriens à privilégier le droit de tous à la vie. Dans le même temps, l’hygiène corporelle, vestimentaire et environnementale incarne la foi du croyant qui va au-delà des Cultes.
Dès lors, éviter de se serrer les mains, de se faire des accolades et des embrassades en ces temps de pandémie s’inscrivent à chacun comme un devoir de foi, parce que des comportements contribuant à freiner la propagation du COVID-19.
Au demeurant, si chaque croyant faisait l’effort de vivre sa foi au quotidien, se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon serait une pratique que la pandémie du Coronavirus aurait trouvé dans nos habitudes.
Au regard de la gravité de la situation sanitaire, le CNI exhorte la communauté nationale à plus de discipline. En plus, il lui recommande plus d’assiduité dans le recueillement et la prière.
Le respect de l’autorité temporelle pour le bien-être des populations est une exigence à laquelle doit se soumettre le croyant. C’est à cela que les mesures prises par le président de la République les 16 et 23 mars 2020 nous appellent.
Pour faire preuve de responsabilité dans la délicate situation sanitaire qui prévaut, il nous faut allier la foi, le patriotisme et la discipline. Des vertus, incha Allah, qui éviteront à la Côte d’Ivoire, contrairement à d’autres pays, de compter des centaines de morts, victimes de la maladie à Coronavirus.
À cet effet, l’ensemble de la communauté des croyants vivant en Côte d’Ivoire exprime sa compassion à tous ceux qui, à travers le monde, sont victimes de cette pandémie.
Il renouvelle sa gratitude à L’Organisation Mondiale de la santé (OMS) et encourage les personnels de santé et de sécurité dans leur lutte contre le COVID-19.
1 – Le CNI souscrit entièrement aux consignes données par le Gouvernement ivoirien.
2 – Le CNI invite toute la population en général et les musulmans en particulier à mettre en pratique ces consignes.
Le CNI sait compter sur toutes les populations pour faire barrage au COVID-19 et affronter les défis du développement national.
Qu’Allah nous le permette !
AMINE