Trois mois après son interpellation, le président du conseil régional de Bouaké, Jacques Mangoua, a reçu le soutien et non des moindres, de ses parents, ce mardi 10 Décembre. Ce sont 60 têtes couronnées du Gbêkê, qui lui ont rendu une visite de soutien à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Ces chefs traditionnels sont allés s’enquérir de l’état de santé physique et moral, de leur fils.
Arrivée sur le coup de 11h à la MACA, la délégation composée de chefs de villages, de tribus, de cantons et des cadres du Gbêkê, a fait le déplacement depuis Bouaké pour apporter leur soutien à leur fils dans cette épreuve qu’il vit. « Nous sommes venus avec nos enfants, cadres, chefs de tribus, chefs de cantons et chefs de villages pour nous enquérir de l’état de santé de notre fils. Nous l’avons trouvé en bonne santé et c’est une bonne chose », a fait savoir Nanan Aka Brou, chef canton Ahili Brodo. Il a par la suite, au nom de toute la délégation lancé cet appel au président de la république, Alassane Ouattara. « On demande au président de la république de faire tout ce qui est possible pour libérer Mangoua Jacques, notre fils. Qu’il libère notre président », a-t-il conclu.
Cependant, cette visite des têtes couronnées ne s’est pas fait sans embuche pour ces derniers. En effet, après un accord a-t-on appris, avec les autorités pénitentiaires, ces chefs traditionnels devaient reçus par Jacques Mangoua par vagues successives de 10 chefs. Une fois à la MACA, les données changent. Ils sont obligés par les autorités de la MACA d’y aller par vagues de 2. Ce que les chefs ont finalement accepté.
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Cette décision de dernière minute a eu des effets dommageables pour 20 des chefs qui n’ont pas pu voir physiquement leurs fils. Toutefois, ils ont été rassurés par les siens de la parfaite santé physique et morale, qu’affiche leur fils Jacques Mangoua.
Pour rappel, l’homme fort du conseil régional du Gbêkê, Jacques Mangoua, a été interpellé le vendredi 27 septembre 2019 après une suspecte découverte d’armes, dont 991 munitions d’armes de guerre, 49 munitions de fusil calibre 12 et 40 machettes, à son domicile de Bouaké (centre de la Côte d’Ivoire). Il a été pour cela condamné à cinq ans de prison ferme, cinq millions d’amendes et cinq ans de privation de droits civiques. Ce dernier est toujours en attente de son jugement en appel.