Ses images avaient fait le tour de la toile et choqué les ivoiriens. Dans la foulée, les supposés coupables arrêtés et un communiqué produit par la police.
Il s’agit de l’affaire “Stéphane Alain Bomanin ” victime d’une barbarie sans nom. Attaqué par les microbes dans la nuit du 20 mars à 2 heures du matin, durant le couvre-feu, il a eu ses deux bras amputés.
Venu de Yamoussoukro il y’a 8 mois, il vivait chez sa tante dans une cours commune.
D’abord, il était vendeur d’éponges, après une anarque sur sa marchandise, il a décidé de revenir à son premier métier : la couture.
C’est ce qu’il faisait jusqu’à cette nuit fatidique du 20 mars 2020, où des bandits sont venus lui arracher ses deux mains.
Il n’en revient pas: ” je ne sais pas pourquoi c’est moi, je leur ai fait quoi, pourqu’ils m’enlèvent mes deux mains.” Avant d’éclater en sanglots. Plus loin, il explique ce qui s’est réellement passé cette nuit là:
” Je dors au salon chez ma tante. Cette nuit, je me suis réveillé brusquement quand j’ai entendu la porte de la maison brisée d’un coup. J’ai couru vers la porte de la chambre, quand un m’a rattrapé et a lancé la machette. J’ai protégé ma tête contre la machette avec mes deux bras. Les Violents coups m’ont plongé dans un état d’inconscience. le matin, j’ai vu que je n’avais plus de mains.” Cette version sera soutenue par sa tante, qui dans un mélange de pleurs et de parole, expliquera que ce jour toute la cours a été visitée. ” Ils ont volé tout le monde dans la maison cette nuit. Malheureusement, mon neveux qui dormait au salon a été violemment agressé“. Avant d’ajouter : ” il est là il y’ à peine 8 mois. Il n’a qu’un petit portable d’appel. Il n’a jamais possédé de iphone. Il n’est pas brouteur. Je suis gênée par le communiqué de la police.”
Il faut noter qu’au lendemain de cet ignoble acte , les ivoiriens s’étaient mobilisés, quand un communiqué de la police est venue douchée cette ardeur. La police avait affirmé (sans avoir écouté la victime selon les parents) que c’était un règlement de compte dû à un partage de butin issu du broutage. Ce que la famille ne reconnaît pas vu que la police n’avait jamais entendu la version de la victime. ” C’est après leur communiqué qu’ils sont venus nous voir, malheureusement le mal était déjà fait“, renchérit la mère de la victime, qui est rentrée du village pour être avec son fils.
C’est une famille déçue , abandonnée et qui se bat pour restaurer la dignité de leur enfant amputé que nous avons trouvé. Elle souhaite que leurs fils victime de l’insécurité puisse retrouver ne serait ce que le moral.
Comme on le voit, cette affaire nous laisse dans un profond questionnement. Pourquoi la police a-t-elle produit un communiqué sans avoir eu la version de la victime ? Qui a voulu que cette histoire puisse être vue sur cet angle ? Comment en plein couvre feu, plusieurs individus ont pu réussir à attaquer plusieurs maisons sans être inquiétés? Qui aidera ce jeune homme qui veut retrouver une vie normale ?
Voilà plusieurs questions qui méritent reponse normalement.
En attendant, le petit Stéphane vit dans des conditions précaires sa convalescence, en espérant une oreille attentive de bonnes volontés.
Dal