Le tonkpi nihidaley, jadis attrayant et émancipateur des us et coutumes Dan passe désormais d’un simple festival culturel à une institution qui intronise des chefs à souhait.
Là où le FECADAN bat son plein tout en faisant rayonner la culture Dan dans sa diversité plurielle, le nihidaley se veut être la branche culturelle d’un parti politique afin de le radicaliser par le contrôle systématique de toutes les entités sociopolitiques régionales.
L’innovation de taille pour cette édition 2021 est que les thématiques varient selon les objectifs visés dans chaque localité de la région montagneuse.
Quand à BIANKOUMA le thème du lancement tourne autour de sa jeunesse, à DANANÉ c’est la chefferie qui est visée par les velléité d’installation d’un chef central qui n’est pas conforme aux dispositions légales prévues par les textes de l’administration territoriale ivoirienne.
Pourquoi vouloir revêtir la tradition Dan tout en la dénaturant ?
Originellement, il n’existe pas de chefs centraux chez le peuple yacouba si ce n’est que ceux connus d’ordinaire qui sont les chefs de canton,les chefs de village et les chefs de tribu.
La volonté du travestissement des us et coutumes Dan réside dans la ferme intention de contrôler l’appareil de la chefferie traditionnelle afin de s’aménager des assises pour les batailles électorales à venir.
Ils nous faut dissocier la politique de la culture. Le cas de DANANÉ en est un exemple atypique et flagrant.
On parlerait en terme de porte-parole des chefs que cela n’émeuterait personne !
Que cherche un chef central là où se trouve un chef de canton légalement reconnu ?
Ce chevauchement de rôle peut être source de tension au sein de la chefferie traditionnelle et au-delà au sein des communautés.
À quel repas veulent nous servir les organisateurs du mythique festival TONKPI NIHIDALEY version 2021.
Attention!
Évitons la cacophonie !
Christelle Mian