Incontestablement il dérange. Indéniablement il ne laisse personne indifférent. Quand il parle, il déclenche une avalanche de réactions sur la toile. Quand il se tait, son silence comme le disait Maurice Merleau Ponty est bruissant de paroles.
D’ordinaire, c’est quand une personnalité est nommée ou proposée à une nomination que cela suscite ou est susceptible de provoquer des réactions. Mais avec le Ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, que l’on appelle affectueusement l’Eléphant du Zanzan, les normes, les usages et les principes élémentaires volent en éclats pour faire place à l’exception et à l’extraordinaire. Sinon comment comprendre la démarche intellectuelle d’un Vice-président de parti qui, sur la base de simples rumeurs de réseaux sociaux, se fend d’un réquisitoire sans concession pour tenter de remettre en cause quelque chose qui n’est pas et dont il n’a pas la certitude de la survenance.
Résumons. M. Kouadio Jean-Bonin, ci-devant vice-président chargé de la Communication du FPI qui suspecte une prochaine nomination du ministre de l’Agriculture et du développement rural à la tête du Conseil Economique Social, Environnemental et Culturel, essaie de démontrer, à travers une laborieuse gymnastique intellectuelle où la mauvaise foi et les contre-vérités sont exaltées à outrance, qu’une telle décision trahirait le crédo sacro-saint de l’excellence défendu par le Président de la République, SEM Alassane Ouattara.
Et pour cause, le ministre Adjoumani qui s’illustrerait plus dans le détestable rôle de répondeur automatique du RHDP et de son président, aurait affiché au compteur de son bilan aussi bien qu’au ministère des Ressources animales et halieutiques, qu’il a eu à diriger qu’au ministère de l’Agriculture et du développement Rural qu’il dirige depuis un an, de piètres performances.
Pour soutenir son argumentaire, il convoque de curieuses statistiques et procède à des comparaisons complaisantes et risibles.
Aussi pour M. Kouadio Jean-Bonin, tous les indices de performances auraient décliné sous le ministre de l’Agriculture. Notamment le cacao, avec une chute de la production de 3%.
On en vient à se demander si ce « brillantissime et surdoué » cadre du FPI sait vraiment de quoi il parle. Est-il pénétré de la vision du Président de la République dans le cadre du développement de ce secteur agricole ?
Le Gouvernement ivoirien est-il bon de le rappeler, est pleinement conscient des enjeux du marché relativement à cette culture de rente. Il n’est pas question d’accroître l’offre en faisant exploser les records de production.
Ce qui ferait immanquablement fondre les prix de vente à l’export comme du beurre de chocolat exposé au soleil. Et causerait une perte de revenus pour le pauvre paysan.
Il n’est pas inutile de rappeler que sous le régime de la refondation du FPI, des paysans ont brulé leurs sacs de cacao à cause des prix dérisoires que l’on leur proposait.
Or, sous le Président Alassane Ouattara et avec le Ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, Ministre de l’Agriculture, le prix du kilogramme de cacao a pris les ascenseurs pour s’établir à 1000 F/Kg, soit 72% du prix CAF, là où le Président de la République avait initialement décidé d’octroyer 60% de ce prix CAF.
Cela veut simplement dire que pour assurer un prix rémunérateur aux producteurs, le Chef de l’Etat ne ménage aucun sacrifice. Et ça, le pourfendeur du ministre Adjoumani aurait dû le relever. Par honnêteté intellectuelle, il aurait dû ne pas ignorer royalement cette importante victoire obtenue de concert avec le Ghana voisin en ce qui concerne le différentiel du revenu décent qui permet d’engranger 400 dollars sur chaque tonne de cacao vendu, afin de garantir un revenu plus décent aux producteurs de cacao.
L’autre combat qu’est en train de gagner la Côte d’Ivoire avec la mise en œuvre de la vision du Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara est celui de la transformation de quantités plus importantes de notre cacao sur place.
M. Kouadio Bonin sait-il que la Côte d’Ivoire est devenue le plus grand broyeur de cacao au monde ?
M. Kouadio Bonin a donc besoin d’une mise à jour, car aujourd’hui, la problématique du développement du secteur du cacao en Côte d’Ivoire ne s’apprécie plus sous l’unique prisme de la production nationale. Encore que sous ce chapitre, les chiffres brandis par notre « expert » de circonstance sont en total désaccord avec les prévisions officielles du Conseil Café-Cacao.
Que dire des autres spéculations agricoles ?
Simplement que la plupart des cultures de rente ont connu une hausse au niveau du prix d’achat aux producteurs. Il en va aussi de l’anacarde, du coton…
En dépit d’un contexte mondial marqué par la persistance de la Covid-19 où les exportations connaissent un ralentissement certain, la Côte d’Ivoire ne ménage aucun effort pour minimiser l’impact de cette situation sur son économie.
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Quid du passage du ministre Adjoumani aux ressources animales et halieutiques ? C’est incontestablement avec le ministre Adjoumani que le riche potentiel de ce département ministériel a été dévoilé. Notamment au niveau de la pêche, par la construction de nouveaux débarcadères pour professionnaliser les activités de la pêche, la protection de nos espaces maritimes…
Au niveau des ressources animales, la production de volailles a, en outre, connu une flambée, le pays a survécu à la grippe aviaire et à la peste porcine grâce à une politique de vigilance et de surveillance mise en place par le Gouvernement. Cela s’est traduit par la baisse du prix de la volaille sur les marchés et l’on n’a plus de problème de pénurie durant les périodes de fêtes.
En ce qui concerne les denrées alimentaires, l’on peut aussi relever qu’en dépit de la Covid-19, le marché des vivriers n’a jamais désemplit.
Où est donc l’échec dont parle le communicateur politique de Pascal Affi N’Guessan ?
En réalité, le problème de Jean-Bonin Kouadio est ailleurs. Car, Adjoumani dérange politiquement. C’est un casse-tête pour toute l’opposition. Qui a tout tenté, tout essayé pour le déstabiliser, en vain. Il est en effet vrai, qu’il n’est pas facile de rivaliser avec un Eléphant politique de l’envergure du ministre de l’Agriculture.
Son ombre seule fait peur à ses adversaires. En guise de conclusion, il est bon de rappeler que le ministre Adjoumani est un soldat du RHDP, au service du Président Alassane Ouattara et des militants RHDP. Le ministre Adjoumani a actuellement le sommeil paisible parce qu’il n’est pas à la recherche de poste ou obnubilé par des nominations.
Quant à M. Kouadio Jean Bonin, il serait bien inspiré d’aller prendre des cours de renforcement de capacités en communication politique, parce qu’il s’est avéré un piètre communicateur pour son président Affi N’guessan qu’il a transformé en président de Perri, le plus détesté par ses propres militants.
SerCom du ministre Adjoumani