La première journée de grève illimitée des producteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire a été bien suivie dans les zones de production nationale. Les travailleurs des délégations régionales du conseil du café et de cacao ( CCC) des zones en ébullition ont été délogés par des paysans en colère.
Les producteurs de café et de cacao des régions de Haut Sassandra, du Bélier,de la Nawa et du Guémon ont chassé les travailleurs du CCC de leurs locaux pour les occuper.À Issia et Danané, ils ont paralysé les services de la préfecture.
Dans une colère sans pareil, Kanga Koffi,PCA de l’Anaproci a rappelé à Yves Koné Brahima ,directeur général du conseil du café et de cacao que ” le café et le cacao ne se produisent pas dans les tours climatisées d’Abidjan. “
Quant à Koné Moussa ,responsable national du Synapaci ,il a fait cette mise en garde au DG du conseil du café et de cacao ” s’il n’arrête pas son indifférence et son mépris à l’endroit des producteurs, nous irons le déloger de son bureau à Abidjan “
À l’origine de cette colère, se trouve la promesse non respectée des 17 milliards de francs CFA aux producteurs dans le cadre du soutien Covid 19. Les responsables des organisations de producteurs de café et de cacao disent être surpris contre attente du renoncement à cette promesse par le DG Yves Koné Brahima.
Zone d’ombre : Deux manifestants arrêtés à Daloa et des militants blessés.
Kanga Koffi, PCA d’Anaproci déplore l’arrestation de manifestants dans les locaux du conseil café et de cacao de Daloa.Après les avoir délogés , des producteurs qui sont personnes âgées avaient occupé les locaux.Force fut leur surprise d’être délogés par l’unité GU de la gendarmerie de Daloa qui faisant usage des lacrymogènes ont occasionné des blessés et fait deux arrestations.
Le responsable de l’Anaproci a également révélé les menaces de mort dont les manifestants ont été l’objet à Soubré et San-Pedro. À San-Pedro, le ministre Anoble Félix avait tenu une réunion d’intimidation et menacé de mort et d’arrestation toute éventuelle manifestation. À Soubré , le préfet menace également de faire usage de la violence pour reprendre les locaux occupés.
Haidmond KAUNAN, Journaliste Agroforestier