L’entrée principale de la tour Postel 2001 au Plateau a connu une ambiance inhabituelle dans la journée du lundi 6 janvier. Pour cause, des agents se réclamant des six syndicats que revendique la Poste de Côte d’Ivoire ont manifesté leur mécontentement pour revendiquer quatre mois d’arriérés de salaires. « Nous sommes fatigués d’avoir des salaires irréguliers », sont entre autres des messages qu’on pouvait lire sur des pancartes de fortune disposées à l’entrée de la tour.
« Depuis le mois d’août 2018, nous recevons un salaire tous les trois mois. Nous sommes à bout de souffle. Cette situation est difficile pour nous, même si nous avions décidé d’accompagner la direction pour le redressement de la Poste qui a pris fin l’an dernier », a exposé Kangah Kadjo, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Poste de Côte d’Ivoire, l’une des organisations grévistes.
« Nous avons rencontré nos premiers responsables, notre ministre de tutelle. Et depuis lors, rien n’est fait. Nous étions dans l’obligation donc de déposer un préavis de grève le 21 décembre. Et dans le délai requis, c’est ce lundi 6 janvier que nous avons choisi pour manifester notre mécontentement pour avoir une oreille attentive à notre problème », a révélé Kangah K.
Et de se réjouir des échanges que les différents syndicats ont eus, hier, avec le directeur de cabinet du ministre de l’Économie numérique et de la Poste et le directeur général, Isaac Gnamba Yao.
« Sur les 4 mois d’arriérés de salaire, il nous a été versé un mois fin décembre 2019. Le troisième mois vient d’être versé, nous a assuré le directeur général. Pour les deux mois restants, il nous a rassurés que les fonds sont disponibles et nous seront payés dans un délai très court », a ajouté le syndicaliste.
« Pour la suite de notre arrêt de travail de 48h qui prend fin ce mardi 7 janvier, nous serons en assemblée générale aujourd’hui pour écouter la base et ensemble prendre les dispositions pour la suite », a-t-il renchéri. Avant de quitter les lieux, nous avons cherché à rencontrer la direction générale de la Poste pour avoir sa version des faits, mais nos démarches sont restées vaines.
KOUMAN Aubin