Ce 29 juin 2021, l’amphithéâtre Mamadou Coulibaly de l’École Normale Supérieure (ENS) d’Abidjan, à abrité la cérémonie d’ouverture du colloque-symposium international qui se poursuit jusqu’au 30 juin sur le thème : « Femme et développement en Afrique subsaharienne : regards et actions croisés » .
Cette rencontre scientifique initiée et organisée par le Groupe de Recherche Espace, Territoires, Sociétés et Santé ( GRETSSA) de l’Institut de Géographie Tropicale ( IGT) de l’université Félix Houphouet Boigny, en collaboration avec l’ENS d’Abidjan, intègre une approche pluridisciplinaire en associant des chercheurs et experts de diverses spécialités dans une plateforme de réflexions croisées dans le but de favoriser et renforcer la participation des femmes au développement du continent africain.
La Présidente du comité d’organisation, Docteure Anne Marilyse Kouadio, à donné l’objectif de ce colloque.
« C’est un colloque qui se tient sur deux jours et qui a pour objectif d’analyser de façon ciblée la place et le rôle de la femme en Afrique subsaharienne. Il s’agit de centrer la réflexion sur la place et le rôle de la femme comme actrice de développement » ,a-t-elle indiqué.
Durant ces deux jours, les experts, docteurs, chercheurs issus de la Côte d’Ivoire et de certains pays africains vont centrer la réflexion sur la place et le rôle de la femme comme actrice de développement de l’Afrique subsaharienne. Les travaux se dérouleront autour de quatre axes majeurs, à savoir :
les femmes et l’accès aux ressources ; les pathologies spécifiques et la question de l’accès aux soins par les femmes ; la femme et la migration ; la recherche sur le genre, les politiques du genre au niveau institutionnel et gouvernemental.
Selon Docteure Marilyse Kouadio « L’accès à l’éducation pour tous les enfants vivant sur le territoire ivoirien est une priorité de développement marquée par des lois surtout depuis la décennie 2000. L’état a misé sur la gratuité de l’école depuis la classe de Cp1 jusqu’à celle de la 3ème. En retour, il est attendu une hausse de l’accès des filles à l’école dans les ordres d’enseignement. Cependant, les résultats de ces mesures prises par l’État peinent à luire. En 2018, 1,9 millions d’enfants de 6 à 16 ans sont hors du système scolaire et représentent 43 % des enfants de cette tranche d’âge. Dans cet ensemble, 25 % n’ont jamais mis les pieds à l’école et les autres ont démarré une scolarisation dans le primaire sans toutefois passer le cap des cours moyens. 60 % des enfants enregistrés analphabètes et déscolarisés sont des filles. Aujourd’hui, je peux dire beaucoup reste à faire, mais les lignes bougent en ce sens que la femme quand bien même peu représenter dans les assemblées élues et institutions envisage de changer les choses. Cette mentalité, de voir la femme en second plan est en train de changer. »
Outre la présidente du comité d’organisation, l’assistance a suivi avec intérêt l’allocution de Madame le chef de cabinet du ministre de l’enseignement supérieur, représentant le haut patron de cette cérémonie , du représentant de la présidente et marraine , la ministre Mariatou Koné , du Directeur Général de l’ENS et de l’envoyer du Représentant résidant de la fondation KONRAD ADENAUER .
Notons qu’à l’issue des travaux, plusieurs recommandations seront faites sur les enjeux de l’approche genre en tant qu’outil de développement,de pouvoir et de transformation des représentations en Afrique subsaharienne.
La suite demain 30 juin.
LeMentor