Autonomisation des femmes de Danané, 300 millions Fcfa, réalisation de projets divers… Prêts ou actions sociales ? EDWIGE Diety dit tout :
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Entretien assuré par :
Sony Nat (SN) de Afrique-sur7
Dilane Janvier (DJ) de La voix du Tonkpi
Guillaume Ouei (GDO) de Pepessoupe
Koné Gouan Moussa (KGM) de Nimba presse
Ouei Oscar (OO) de Radio Énergie
Gbato Guy Hervé (GGH) de Ivoire 24
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Sony NAT (SN) : Bonjour Madame. Rappellons que vous êtes Edwige Diety, présidente de la fondation KED. Face à la presse, Qu’avez-vous à dire à Danané, à la Côte d’Ivoire et au monde entier en ce jour du 25 Mai 2021 ?
EDWIGE DIETY (ED) : Bonjour chers amis de la presse. En effet, cette date du 25 Mai 2021 est un jour particulier pour la fondation KED parce que jour du démarrage d’un grand projet, un projet cher à nos yeux qui concerne l’autonomisation de la femme parce que la femme occupe une place très importante dans le tissu social. Il est bon de savoir lorsqu’une femme est autonome tout va bien. L’autonomisation crée forcément une chaîne de valeurs. Ça apporte la nourriture, ça permet la scolarisation des enfants, etc. Nous sommes là pour le démarrage d’un projet que nous avons appelé ” Le Programme spécial d’appui à l’autonomisation des femmes et la participation au développement communautaire “.
C’est un projet sur lequel nous avons travaillé il ya 3 ans et nous avons décidé de commencer par les femmes de Danané, depuis les Sous-préfectures jusqu’aux villages. Et pour cette année, nous mettons en place une subvention de 300 millions FCFA pour soutenir toutes les femmes du département de Danané. Pour la première phase du projet, 20 villages qui ont déjà reçu des formations seront les premiers bénéficiaires. Les villages des Sous-préfectures de Gbon-Houyé et Kouan-houlé seront visés dans un premier temps. Toutes les couches seront touchées jusqu’à l’épuisement de ce fond.
GDO : Quel sera le mécanisme de cette subvention ?
ED : J’entends dire que c’est un prêt. Je confirme que c’est bel et bien une subvention et non un prêt. Nous sommes une structure sociale et non une structure financière. Notre action n’attend aucun bénéfice. Nos actions ne sont pas à but lucratif. Donc aucun intérêt n’est mis sur cette subvention qui sera mise à disposition de nos mamans. Chaque village est autonome dans la gestion de ses fonds.
Comment cela se faire ? Prenons l’exemple du village Gouèleu. Nous avons mis en place un comité de gestion composé d’une personne de la chefferie, des allogènes, la présidente des femmes. Le village bénéficiaire reçoit un coffre-fort et un fond. Pour nous, il s’agit de rapprocher nos mamans des champs à un bailleur sans trop de tracasseries liées à de la paperasse. J’ai décidé de toucher toutes ces personnes qui n’ont souvent pas de pièce d’identité. À côté de cela, nous avons un programme de développement communautaire. Si une subvention est mise à la disposition d’un village, le bénéfice généré permettra de réhabiliter les infrastructures de base (l’école, les centres de santé) sans forcément attendre un apport extérieur. Dans les villages, il sera question d’étendre l’action de développement jusqu’aux quartiers du village. La fondation souhaite apporter de la joie dans les cœurs des mamans en réduisant le coût du transport. Ce n’est pas un prêt. C’est une subvention à accorder sur une période de 3 ans. Le montant alloué à un village sera restitué sans intérêt au bout des 3 ans d’activité. C’est ma façon à ma fondation d’apporter sa pierre à l’édifice pour favoriser un mieux-être dans le vivre ensemble.
SN : Quels seront les critères d’octroi de la subvention dans les autres phases du projet ? Disposez-vous de moyens de pression ou de répression pour emmener les groupements des femmes pour s’acquitter du montant octroyé ?
ED : Il n’y aura pas de critère particulier. Il n’y aura pas de discrimination. Selon la volonté et la motivation, tout le monde sera servi à Danané. Pour nous, nous rêvons d’un Danané cité de rêve. Parlant de risque, il n’y a pas d’activités où le risque n’existe. Mais nous croyons que nos mamans saurons utiliser ces fonds à bon escient si elles veulent être autonomes. Dans la ville de Danané, nous serons rigoureux. Seules les associations régulièrement constituées auront la subvention. C’est une procédure face à l’engouement. Les femmes seront formées puis servies pour que l’objectif soit atteint.
GGH : On a assisté à différents prêts. Quel sera le mécanisme de recouvrement de l’enveloppe allouée aux entités ? Que dites-vous de rumeurs qui nient l’existence réelle de cette subvention ?
ED : Merci. De nature, je n’aime pas le bruit. Nous posons nos actions de façon discrète. Je le fais parce que Danané avance. Les gens parlent. C’est le droit de parler. Même les gens ont dit ça et là que le camion Kia offert aux femmes de Danané était une rumeur. Le Kia a été motivé par Mr le Maire. Je tiens à lui dire merci. Quand nous déclarons nous agissons. C’est ce qui compte. Avant ce projet , j’ai posé beaucoup d’actions auprès des femmes pour nous rapprocher d’elles et savoir comment elles sauront se prendre en charge au moment opportun. Libre à chacun d’y croire.
GDO : Pourquoi commencer vos actions dans les Sous-préfectures et non dans la ville ? Ces actions cachent-elles des projets politiques ?
ED : Commencer par les femmes des villages est une question de choix. Nos mamans dans les campagnes sont sincères. Là bas les choses se passent plus aisément. Les gens ne sont pas compliqués. Parlant de politique, on fait tous la politique. J’aime la politique mais j’aime plus les actions sociales. Pour l’heure nous parlons d’actions sociales. Quand viendra le temps de la politique, on en parlera.
GGH : EDWIGE DIETY, la fille de…ou EDWIGE DIETY, la dame qui active un réseau pour mettre à la disposition de ses mamans 300 millions Fcfa
ED : C’est vrai que je suis la fille de l’Honorable DIETY Félix que j’aime tant et qui est pour moi un excellent Conseiller. Mais à dire vrai, c’est la fondation KED qui finance nos actions. J’ai un époux qui m’epaule dans mes projets. Dans KED, le K…est l’initial de son nom. Pour l’heure je n’ai pas de bailleur. Ça viendra avec le temps. Parce que 300 millions c’est insignifiant pour toutes les femmes de Danané.
GDO : Vous posez des actions tout azimut dans le département comme le défunt Conseil général. Est-ce à dire que le Conseil régional ne joue pas son rôle ?
SN : En additif, le citoyen lambda a cette impression de vous voir toute seule. Est-ce à dire qu’à travers ses actions multiples là, c’est le signe manifeste qu’elle est en désaccord avec les autres fils et filles de Danané ?
ED : Tout le monde travaille. Chacun fait sa part. La fondation KED mise en place c’est juste pour accompagner les actions de l’État. Je le fais dans un canevas bien défini: dans la santé, dans l’éducation, dans l’autonomisation et le social.
Le conseil régional travaille. Les cadres font leur part. Mais EDWIGE DIETY fait sa part de travail avec l’appui de la fondation KED qui est une grosse Machine. Avant de voir Edwige Diety à Danané, ce sont des femmes et des hommes de qualité qui réfléchissent et me mettent en scelle. C’est tout. Sinon que je suis bien entourée. Il y a beaucoup de cadres autour de ma personne. Je ne suis pas seule.
Je vous remercie.