Au moins cinq membres des forces de défense et de sécurité du Burkina Faso sont morts dans la nuit de vendredi à samedi, au cours de deux attaques simultanées dans le nord du pays, selon l’état-major des armées.
Alors que les autorités du Burkina Faso font face au péril terroriste, cinq hommes des forces de défense et de sécurité ont été tués et 11 blessés dans la nuit de vendredi 18 au samedi 19 octobre, au cours de deux attaques simultanées à Bahn et Yensé, deux localités du nord du pays, a annoncé samedi l’état-major des armées.
“Vers trois heures du matin, les détachements militaires de Bahn, dans la province du Loroum et Yensé, dans la province du Yatenga, ont été les cibles d’attaques terroristes, quasiment au même moment”, a indiqué l’armée dans un communiqué.
“Ces attaques ont malheureusement coûté la vie à cinq personnels des détachements, dont un policier. Onze militaires ont également été blessés”, a précisé l’état-major, qui affirme que les forces armées ont “repoussé les assaillants”, grâce à “vigoureuse riposte”, “avant l’arrivée des renforts”.
Une spirale de violences croissantes
Selon une source sécuritaire jointe par l’AFP, “le détachement de Yensé a enregistré le plus de victimes et subi le plus de dommages”. Cette source a précisé que les “personnels des détachements” évoqués dans le communiqué de l’armée étaient des militaires, à l’exception du policier tué.
Pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences croissantes attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe État islamique, même si les attaques ne sont quasiment jamais revendiquées.
Un policier a été tué, jeudi, dans une attaque à Nadiagou, dans l’est du pays, selon un syndicat policier. Samedi dernier, quatre civils ont été tués dans la province du Loroum, quelques jours après une autre attaque qui avait fait huit morts dans la même zone.
Attaque meurtrière dans une mosquée
L’attaque la plus grave de ces dernières semaines a visé une mosquée, le 11 octobre, où 16 fidèles ont été abattus à l’heure de la prière.
Depuis début 2015, les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières en particulier dans le nord et l’est du Burkina, ont fait plus de 600 morts, selon un décompte de l’AFP.
Les forces de l’ordre, qui paient un lourd tribut, semblent incapables d’enrayer les violences jihadistes. Elles restent sous-équipées et sous-entraînées, en dépit des discours volontaristes du gouvernement.
Un couvre-feu a été instauré dans plusieurs provinces du Nord où une restriction de la circulation des engins motorisés est également en vigueur.