La Coalition secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (Cosefci) a décidé, suite à son assemblée générale extraordinaire, tenue le samedi 07 décembre dernier, à Yopougon, d’observer un arrêt de travail de 72 h à compter du 28 janvier 2020, pour exiger la prise en compte de ses revendications restées sans suite lors des mouvements de grève observés durant l’année scolaire dernière.
Selon son porte-parole, Hidry Nomel Ako, « le sursis de six mois accordé au gouvernement pour accorder des solutions aux légitimes revendications des enseignants et que la patience de la Cosefci est arrivée à son terme, nous avons décidé d’observer un arrêt de travail de 72 h les 28,29 et 30 janvier 2020 et d’une rétention des notes à compter du deuxième trimestre ».
La Cosefci n’a pas eu gain de cause suite à ses revendications. A savoir la revalorisation des indemnités de logements des instituteurs et professeurs du secondaire, la suppression des cours de mercredi matin dans le primaire, le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires et la rémunération de la surveillance de ces examens, le paiement de 500.000 francs CFA par enseignant ex-contractuel au titre des émoluments non perçus de janvier à mai 2014 et l’intégration à la Fonction publique de 97 d’entre eux radiés en 2014 pour faits de grève, ainsi que la suppression de l’emploi d’instituteurs adjoints.
Estimant que la Cosefci a fait preuve de sa bonne foi en laissant suffisamment de temps au gouvernement pour répondre favorablement aux préoccupations des enseignants, et ce, depuis le 23 mars 2019, date à laquelle elle a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève, en vue de donner plus de chance aux négociations entamées avec le gouvernement d’aboutir à un règlement.
David Digbeu