La finale du concours Awoulaba se tiendra ce samedi 31 juillet 2021 au palais de la culture de Treichville. À quelques heures de cette finale, la présidente exécutive du Comité Awoulaba Côte d’Ivoire (CACI), Dahon Geneviève fait le grand déballage.
Pouvez-vous revenir sur les origines du concours Awoulaba et les raisons de sa création ?
En Afrique, nous avons nos critères propres à nous-mêmes : nos canons de beauté. Donc, nous avons voulu montrer à tous les ivoiriens en particulier et à tous les africains et occidentaux en général que nous aussi avons nos critères de beauté. Ce n’est pas forcément être mince comme les Miss, mais en Afrique, ce sont les femmes avec des rondeurs. Comme nous avons beaucoup de régions, alors nous avons pris un peu les critères de chaque région pour composer la belle femme ivoirienne. C’est pour cela que souvent les gens se plaignent et ils pensent que c’est la promotion des grosses fesses. Non ! Nous ne faisons pas la promotion des grosses fesses. Nous faisons la promotion des canons de beauté réunis en un sur une Awoulaba, accompagnée de la grâce et du sourire. Je parle de canon de beauté parce que chaque région met un accent particulier sur la femme. Les gens de l’ouest mettent l’accent sur la jambe de la femme. Au centre, nous avons l’habitude de voir les femmes avec des cous striés. Au sud, toutes les femmes sont cambrées avec des fesses. C’est cela leur caractéristique. Le Corps de la belle femme doit être proportionnel donc quand elle marche, elle charme, elle est gracieuse. Elle a un ventre plat même si elle a eu des maternités. Nous le faisons pour demander aux femmes de prendre soin de leur corps et de rester toujours belle. Et je pense que nous commençons à réussir parce que nous voyions de plus en plus de belles femmes qui prennent toujours soin d’elles.
Après la phase des présélections pour cette édition, que faut-t-il retenir avant la grande finale ?
Je pense que nous n’allons pas tomber dans l’autosatisfaction. Nous avons reçu des messages d’encouragement. Les gens sont contents de nous. Ils sentent qu’il y a une évolution au niveau du concours et c’est ça notre satisfaction. Pour la mise au vert, nous avons quitté Abidjan, tout simplement parce que les femmes doivent se concentrer. C’est vrai que c’est un concours, mais nous voulons donner du spectacle à ces gens qui viennent se divertir ce jour. Ils viennent à un concours, mais en même temps quand ils ressortent, ils doivent ressortir heureux d’être venus assister à ce concours, parce qu’en même temps ils ont regardé un spectacle.
Quel sera le contenu de la mise au vert et ses conditions ?
Tous les matins, elles auront un temps de sport. Ensuite, elles prennent le petit-déjeuner et nous nous mettons au travail. Nous allons répéter les thèmes, les corriger. Elles feront une chorégraphie pour pouvoir présenter le thème « La lutte contre les discours de haine ». Chacune va défiler et nous montrera ce qu’elle sait faire. Après nous ferons une répétition générale pour voir si elles ont tout assimilé. Le vendredi, nous rentrons à Abidjan, nous venons au palais de la culture à la salle François Lougah, pour prendre connaissance du ‘’T’’. Et quand nous finissons cela, le samedi soir, c’est la fête.
Qu’est-ce qui explique le choix du thème « La lutte contre les discours de haine » ?
Vous savez que la Côte d’Ivoire est en train de traverser une période difficile parce que nous avons connu une crise qui a touché jusqu’au fond des familles. L’UNESCO, à travers le CACI, veut sensibiliser le peuple ivoirien à arrêter les discours de haine, à aller à la paix et à la réconciliation.
Comment se passera véritablement les passages de la finale ?
Les candidates auront trois passages. C’est pendant ces passages que les candidates sont notées. Vu que nous ne pouvons pas les mettre directement devant les membres du jury et le public, alors nous faisons un premier passage pour qu’elles prennent la température de la salle. Pendant ce passage, elles seront en groupe, dans une chorégraphie. C’est à ce moment qu’elles vont livrer leur message sur le thème. Le passage en groupe n’est pas noté. En groupe, chacune des candidates prendra des repères. Après ce passage, nous attaquons véritablement le concours avec le premier passage en boubou, le deuxième passage en maxi dans le pagne tissé de Korhogo et le troisième passage dans la tenue traditionnelle. Quand nous finissons tout cela, pour faire baisser la température, elles ressortent en groupe et nous leur permettons de danser un peu pour détresser.
Qui seront les membres du Jury ?
Les membres du jury, nous-mêmes ne les connaissons pas. Nous avons des partenaires et nous demandons à chacun des partenaires, le Jour-J, de nous faire parvenir des représentants qui sont au nombre de sept.
Il nous revient parfois que le concours Awoulaba est truqué d’avance. Quel commentaire faites-vous ?
Je vais vous dire que c’est faux ! Le concours n’est pas truqué d’avance. Nous ne prenons pas des amis, des connaissances pour être des membres du jury. Nous ne les connaissons pas d’avance. Je ris souvent quand les gens disent cela. Parce que quand tu demandes à ton partenaire de te proposer quelqu’un, ce dernier vient jouer son rôle en tant que partenaire. Mais à quel moment tu as pris connaissance avec lui pour truquer ? Ce sont souvent les parents des mauvaises perdantes ou elles-mêmes qui font ces commentaires parce que tout le monde aspire à gagner le concours.
Quel serait le lot de l’Awoulaba et ses deux Saramans ?
Cette année, l’Awoulaba aura un terrain offert par un partenaire. Et puis la grande surprise, un partenaire concessionnaire prête pendant un an une voiture à l’Awoulaba pour ses sorties officielles. Ils sont venus à la fin et de part et d’autres, nous avons voulu essayer. Le samedi 31 juillet 2021, le partenaire viendra exposer la voiture.
Quel serait votre mot de fin ?
J’invite tous ceux qui aiment ce beau concours à venir le 31 juillet 2021 devant le palais de la culture, à prendre les tickets pour soutenir le comité et puis soutenir toutes les candidates et soutenir le concours qui valorise la beauté de la femme Ivoirienne.
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