Dans une interview accordée à la Radio de la Paix le 9 août dernier, le Ministre Bruno Nabagné Koné a jeté un regard transversal sur l’actualité sociale et politique de la Côte d’Ivoire. Le Ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme a saisi l’occasion pour apporter des éclaircissements sur des sujets brulants touchant son département, notamment la question des logements sociaux et de la délivrance des ACD et des autres réformes apportées à son ministère pour le rendre plus performant et plus à l’écoute des besoins des usagers.
Vous étiez au Maroc pour l’assemblée générale de l’échelle drastique qu’elles ont été les retombées de votre participation à cette réunion pour notre pays.
Les retombées sont nombreuses, mais nous retiendrons principalement deux points. Le premier c’est l’entrée de la Côte d’Ivoire au conseil d’administration de Shelter Afrique à travers l’un de mes collaborateurs, le Directeur du Logement. Monsieur Koalla Célestin,d’une part et d’autre part, c’est surtout la signature d’une convention importante avec de Shelter Afrique pour la construction en Côte d’Ivoire de 3000 logements sociaux. C’est pour nous extrêmement important car vous connaissez l’ambition du président la république, l’ambition du gouvernement en matière de construction de l’objectif étant de faire en sorte que les ivoiriens puissent se loger facilement, donc nous tapons à toutes les portes qui peuvent nous aider à réaliser cette ambition. Nous avons eu cette bonne surprise avec Shelter Afrique qui a décidé de nous accompagner pour 3000 logements, cette convention a été signée et bientôt les travaux devraient commencer.
Quelles sont les spécificités de ce projet ?
Ce sont des logements qui rentrent dans le cadre du programme présidentiel. Ce sont des logements dont le prix pour ce qui est du logement social ne va pas dépasser 12 millions 5 et pour ce qui est du logement économique ne va pas dépasser 23 millions. Ce sont aussi des logements dont les caractéristiques sont proches de logements socio-économiques que nous pouvons déjà voir se réaliser aujourd’hui en Côte d’Ivoire.
Il y a eu par le passé des projets de logements sociaux qui n’ont pas abouti. Est-ce qu’on peut avoir la garantie que pour cette fois, ça ira jusqu’au terme?
Il faut dire que nous avons, depuis un an, depuis notre nomination à ce poste, décidé de prendre le taureau par les cornes. Il y a eu, et nous l’avons reconnu publiquement des faiblesses dans l’exécution de ce programme, ce qui a donné les résultats mitigés que nous connaissons aujourd’hui notre ambition à nous c’est justement de rattraper le retard de tout faire pour redonner forme à ce projet et de faire en sorte que tous les souscripteurs qui sont restés puissent accéder à un moment ou un autre à leur logement. Nous y travaillons avec acharnement, je dirais puisqu’aujourd’hui nous avons pu débloquer tous les problèmes qui avaient au niveau de la cité Ado à Yopougon, aujourd’hui, cette cité est en train d’être totalement mise en forme pour être habitable. Elle est partiellement habitée mais dans deux mois elle le sera totalement, autrement dit, dans deux mois l’électricité sera disponible, l’eau sera distribuée sera distribuée dans tous les logements, l’assainissement sera réalisé partout et il restera la station d’épuration qui continuera à être construite, mais elle n’empêche pas que les acquéreurs puissent commencer à entrer dans leur logement. Donc la Cité Ado, c’est bon, Bingerville c’est bon, Bassam nous y travaillons ça devrait être terminé dans quelques mois et Songon qui est le plus gros projet nous y travaillons aujourd’hui, nous avons les financements et je voudrais en cela, remercier le premier ministre, le chef du gouvernement qui nous a fortement soutenu dans cette action, remercier le président de la République également qui a facilité la mise en place des financements qui étaient nécessaires pour relancer Songon. Aujourd’hui, on peut considérer que les travaux sont relancés à Songon, cette fois pour aller jusqu’à leur achèvement. Nous pensons entre maintenant et la fin de l’année commencée à rendre habitables certaines portions de Songon et surtout nous donnons durablement la possibilité aux promoteurs qui sont sur ce projet d’aller au bout de leur engagement donc de réaliser les maisons pour lesquels il y a eu des souscriptions, étant entendu que l’État désormais s’est engagé à réaliser tout ce qui est de sa part.
Il y a un autre grief qui est fait à l’encontre de votre département, il porte sur l’obtention des ACD pourquoi le processus est aussi long pour la délivrance de ce précieux document.
Il a été très long par le passé, surtout qu’à un moment donné pour diverses raisons sur lesquelles je ne vais pas revenir le processus c’est carrément été à dire que la signature ne se faisait plus. Donc y’a une accumulation et nous avons retrouvé un stock de départ qui était relativement important. À cela il faut ajouter le fait que ce n’est pas la signature du ministre qui confère la propriété. La signature du ministre atteste donc ça veut dire qu’il faut qu’il y ait des éléments préalables à la signature qui permettent de confirmer que vous êtes propriétaires de telle ou telle parcelle. Il faut que nous assurions que la parcelle est la bonne, que les relevés topographiques que nous avons effectués nous-mêmes sont conformes à ceux qui sont effectués par le cadastre et la conservation foncière avec laquelle nous travaillons. Il faut que nous nous assurions qu’il y a bien fil directeur qui permet que vous soyez propriétaires donc que vous l’avez acheté, il faut que nous nous assurions que vous êtes bien l’acquéreur et que la personne qui vous a vendu est bien celle qui était propriétaire de ce terrain…vous voyez, il y a quand même diverses choses comme ça qui prenne du temps quoi qu’on dise. Ce sont des contrôles très importants et l’objectif est justement de réduire le nombre de conflits et de litiges. Aujourd’hui il y en a un très grand nombre donc que nous tirons les leçons de ce qui s’est passé au cours des 30 à 40 dernières années pour corriger la trajectoire mais surtout depuis un an que nous sommes, je pense, nous avons remis tous les process sur la table nous sommes en train de revoir toutes les procédures. Nous allons numériser ce qui peut l’être, nous allons réduire tous les délais. Notre objectif étant, et j’espère pouvoir annoncer dans quelques temps, pouvoir nous engager sur la délivrance de l’ACD en quelques mois, trois ou quatre mois, tout indique que cela est parfaitement possible, mais à condition que chaque étape soit parfaitement sécurisée. C’est vraiment important. Il ne s’agit pas du tout de fléchir à sur le plan de la sécurisation en voulant absolument aller vite, donc que nous essayons vraiment de trouver la bonne moyenne entre le besoin d’aller vite et ce besoin de sécurisation qui est extrêmement important sur une matière qui est aussi importante que la terre.
Monsieur le ministre, Bruno Nabagné Koné qu’évoque pour vous la célébration de ce 59e anniversaire ?
C’est une fête, une célébration, je ne vais pas revenir sur ce qui a été la colonisation mais je pense que tous les ivoiriens apprécient aujourd’hui de vivre dans un pays indépendant dans un pays qui est libre dans un pays qui décide de son sort qui décide de son avenir qui décide sa gouvernance. Donc après 59 ans, il était bon que nous nous arrêtions pour apprécier le chemin qui était parcouru quand on sait d’où on vient je pense qu’on en avance plus surement. Je pense que les célébrations d’anniversaire doivent aider à cela. Cela permet de faire un état des lieux de l’évolution de notre pays La Côte d’Ivoire se porte bien. Je pense que c’est important de le mentionner à ce stade et nous avons pu voir surtout un pays rassemblé autour de ce qui constitue la notion de nation. La notion d’armée. Le drapeau national, etc. nous avons pu voir une armée qui est totalement rassemblée aujourd’hui une armée qui revient de loin, mais qui aujourd’hui a des bases beaucoup plus solides que par le passé, une armée qui est beaucoup plus forte. Tout cela pour dire que dans l’évolution d’une nation. Il y a un certain moment des priorités et la priorité par rapport à ce que la Côte d’Ivoire a connu sur les 10 dernières années, ça été justement d’assurer la paix et la sécurité aux populations ivoiriennes. Le Chef de l’État l’a dit dans son interview à l’occasion de la fête nationale et aujourd’hui nous avons pu voir une armée qui va contribuer à cela. Donc nous sommes heureux d’être dans un pays qui est en paix depuis huit ans, je pense que c’est le plus long intervalle de paix que notre pays ait connu depuis la mort de son premier président Félix Houphouët-Boigny donc nous avons pu célébrer en réalité, 59 ans d’indépendance mais également huit ans de paix huit ans de sérénité huit ans de sécurité huit ans de construction de développement dans un pays qui continue à avancer.
Le président de la république dans l’interview que vous évoquiez tout à l’heure a exprimé sa satisfaction sur le chemin parcouru tous les observateurs également s’accordent à reconnaître que le pays connaît un boom économique sur quoi repose cette performance ?
Sur beaucoup de choses, je dirais, la première étant les fondamentaux de l’économie ivoirienne. Dieu merci ces fondamentaux n’ont pas été entamés par les crises successives que notre pays a connues. Nous avons une agriculture qui continue d’être très performante, qui est parmi les meilleurs en Afrique sur beaucoup de plans. Nous avons également un capital humain qui est parmi les meilleurs. Nous avons des générations d’ivoiriens très bien formées. Nous avons eu la chance d’avoir le Président Alassane Ouattara dans le temps que notre pays a connu entre 2010 et maintenant, une personnalité reconnue, une personnalité respectée dans le monde entier, une personnalité qui a pu créer le climat de confiance. Ça c’est un autre argument qu’il est important de mentionner ce climat de confiance qui est nécessaire justement à l’investissement qui lui-même conduit à la création de richesses, conduit à la création d’emplois, etc… Donc voilà, c’est une somme de choses qui a permis à la Côte d’Ivoire en 10 ans d’avoir la performance que tout le monde salue le monde entier, mais également c’est important de mentionner chaque fois également les ivoiriens qui voient bien que la progression de leur pays.
On l’a entendu dire est-ce que cette embellie ne repose pas sur les retombées de l’initiative PPTE qui a permis la mise en place de programmes CDD ?
On ne peut pas complètement écarter l’impact du PPTE, puisque nous l’avons nous-mêmes souhaités. Le gouvernement l’a souhaité, ce PPTE a été réalisé beaucoup d’autres pays autour de nous ont eu cette facilité mais non pas les résultats économiques nous connaissons aujourd’hui. Le PPTE a permis d’effacer une partie de la dette ancienne de notre pays, faut-il rappeler ? et donc que cela a libéré de la place pour contacter d’autres emprunts qui ont permis aujourd’hui effectivement de relancer plus fortement notre économie, en particulier au plan de la construction d’infrastructures. Donc oui ça été important mais le PPTE seul n’aurait pas suffi à la côte d’ivoire pour atteindre les performances économiques qu’elle connaît aujourd’hui.
Certains économistes remettent en cause les bons chiffres présentés par le chef de l’État, Mamadou Coulibaly notamment estiment que la Côte d’Ivoire s’endette trop rapidement depuis que le pouvoir Ouattara est en place.
Les chiffres sont simples vous savez quand on compare il faut comparer sur la base de ratios sur la base des chiffres sur la base de principes de concepts qui sont internationalement reconnus adoptés. Il y a un ratio qui est très facile à comprendre, c’est celui de la dette sur le PIB. Dans notre environnement dans notre espace CEDEAO, il est recommandé au pays de ne pas excéder 70 %. La Côte d’Ivoire est à 48 %, c’est-à-dire qu’on nous avons encore des marges importantes de progression d’une part. d’autre part regarder les pays dans le monde y compris les plus développés, les États-Unis et le Japon, les pays européens de tous sont au-delà de 100 % par rapport à ce ratio là-dedans que j’allais dire, nous somme nous somme à 48 % à moins de 50 %. Nous pouvons encore progresser de 70 %. Mais ce qui est important c’est ce que nous faisons de ces emprunts. Ces emprunts servent aujourd’hui à investir à créer des infrastructures à faciliter la vie aux ivoiriens à construire des écoles, des hôpitaux, etc. donc à améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Ne pas profiter de ses possibilités ne serait pas faire preuve de bonne gouvernance, la bonne gouvernance et c’est bien gérer, mais c’est également se donner toutes les possibilités de ressources qu’on peut avoir pour accélérer certaines choses. Il y a des choses-là que la Côte d’Ivoire aurait pu faire en 10 ans qu’elle a fait en un an ou deux ans grâces justement aux possibilités d’emprunt que nous avons.
Monsieur le ministre, la constitution actuelle a été adoptée en 2016. C’est la quatrième constitution dans le pays s’est doté depuis 1959. Pourquoi vouloir encore la modifier. Est-ce qu’on peut dire que ce n’était pas une bonne constitution ?
Je pense qu’à ce stade, il est trop tôt pour se prononcer. Le chef de l’État a évoqué la possibilité de faire ces modifications. Je pense qu’il faut être attendre que lui-même se prononce d’une façon plus approfondie ou que d’autres personnes indiquent le sens dans lequel ces modifications iront et en ce moment nous nous prononcerons, mais ce que je peux dire ce que toute oeuvre humaine peut avoir des faiblesses et l’important c’est d’avoir le courage justement de corriger les faiblesses qu’il y a c’est ce courage que le chef de l’État a et il a décidé d’engager ce chantier-là, il faut lui faire confiance. Nous le connaissons, quelles que soient les modifications qui seront faites. Nous n’avons aucun doute nous savons qu’elles seront faites dans l’intérêt de l’étape d’ivoire, dans l’intérêt des populations ivoiriennes.
Le président s’est défendu de vouloir faire des modifications dirigées contre des individus, mais le fait que cela intervienne à l’orée de la présidentielle de 2020 laisse planer des doutes sur ses intentions, pourquoi maintenant, serait-on tenté de dire.
Pourquoi commencer à épiloguer alors qu’on ne sait même pas. Peut-être que ces quelques virgules qui vont sauter quelques mots qui vont être modifiés donc attendons de voir le sens des modifications, l’étendue des modifications et je serai totalement disponible pour venir échanger avec vous sur ces modifications.
L’autre sujet de crispation qui focalise l’attention en ce moment, c’est la commission électorale indépendante. La crise politique prend une tournure juridique. Le conseil constitutionnel a rejeté le recours engagé par l’opposition parlementaire à l’effet de contester la conformité de la constitution du projet de loi portant recomposition de la commission électorale indépendante. La requête dans une décision de rendue publique ce lundi a été déclaré irrecevable en la forme, le PDCI RDA vient de saisir officiellement la cour africaine des droits de l’homme et des peuples, le professeur Maurice a conduit KU et secrétaire exécutif du parti a en outre révélé que le chef de l’État égyptien Abdel Fatah al Sissi préside en exercice de l’union africaine, ainsi que moussa Moffat qui m’a matin, le président de la commission de l’union européenne ont également été saisi en écoute le professeur Maurice conduit à la de la PTH à l’État, le Côte d’Ivoire de modifier la loi relative à la commune de 2014, le gouvernement à penser que la recomposition loue avec le la loi modifier la loi pour la impartiale et indépendante et la primature avait tenté de les thèmes de discussion, mais jamais arrivé dans la formation de l’échec des négociations. Globalement, le et des élus de rentrer le conditionnel des modèles.
Or la de, mais également de la commission électorale, Bruno Nabagné Koné en parlant de la cour africaine des droits de l’homme. En parlant de l’union africaine. Est-ce que cette crise de la série n’est pas en train de prendre une tournure un peu trop importante.
Ce serait dommage qu’elle prenne une tournure trop importante, tout simplement parce que beaucoup de personnes quelques hommes politiques semblent ignorer que la situation est redevenue normale en Côte d’Ivoire. Nous savons tous que jusqu’à 2000. Les élections étaient organisées en Côte d’Ivoire par le ministère de l’intérieur. C’est depuis le coup d’état 99 la crise des élections de 2000, etc. la bilan de 2002, les crises successives que notre pays a connu que toutes les parties sont convenues de s’entendre sur un arbitre, un arbitre donc des élections qui seraient la commission de l’indépendante qui a connu comme vous le savez plusieurs recompositions depuis la première mouture. Mais chaque fois il faut noter les évolutions qu’il y a eu chaque fois ça été de moins en moins de représentants du pouvoir et du gouvernement. C’est la même logique qui a conduit à la dernière composition qui a permis aux représentants du pouvoir et du gouvernement de passer de 50 % pratiquement a juste aujourd’hui un tiers. Aujourd’hui nous avons trois représentants du pouvoir trois représentants de l’opposition et 6 représentants de la société civile plus les trois autres membres qui sont désignés pour gérer surtout des aspects administratifs. Donc on ne peut pas dire aujourd’hui que cette CEI soit déséquilibrée, bien au contraire des efforts ont été faits depuis le début, tout est mis en œuvre pour que le maximum de places soit accordé à l’opposition mais j’allais dire, il faut savoir raison garder en toutes choses. Notre pays dans une situation normale nous somme sorti de crise, mais néanmoins, le chef de l’État continu de faire preuve de compréhension en faisant en sorte que les élections soient dirigées par un organisme neutre dans lesquels toutes les parties sont représentées. Il faut saluer cela plutôt
Est-ce que le fait de transférer le problème à des instances étrangères et internationales ne traduit pas la rupture du dialogue au plan local ?
Certains veulent perpétuer la crise en Côte d’Ivoire, mais encore une fois quand un pays revient ou vit dans une situation normale, ces questions-là se gèrent complètement à l’intérieur du pays, ça devient de questions intérieures, ça devient des questions traitées par les institutions du pays. C’est le cas pour la Côte d’Ivoire donc saisir ces organismes, je ne sais pas ce que cela va donner mais attendons de voir.
Pourquoi l’opposition et le pouvoir en place n’arrivent plus à discuter aujourd’hui ?
Mais le pouvoir en place discute, la preuve il a fallu un grand nombre de réunions d’échanges entre le mois de janvier et les décisions qui ont été prises au mois de juillet seulement. Mais vous savez les élections arrivent dans un an donc continuer à discuter aurait pu remettre en cause ou contribuer à remettre en cause le calendrier de tenue des élections. Le chef de l’État tient absolument à ce que ces élections ne se tiennent à la date prévue par notre constitution, c’est-à-dire à la fin du mois d’octobre 2020 et tout est mis en œuvre pour cela.
Dans quelle atmosphère, selon vous, cette élection doit se tenir vu la crispation politique actuelle ?
il n’y a pas de crispation côté gouvernement. Le gouvernement a tout mis en œuvre et mettra tout en œuvre pour que ces élections ne se passent dans les meilleures conditions. Mais certains veulent que ces élections se tiennent à leur condition et c’est là toute la complexité de ce que nous sommes en train d’évoquer aujourd’hui. J’insiste sur le fait que notre pays est revenu dans une situation normale, on ne peut plus continuer avec des arbitrages de ce type on ne peut plus continuer à faire appel à l’international, etc. il faut que chacun comprenne et que chacun s’inscrive dans cette nouvelle page qui s’est ouverte pour notre pays.
Le président d’initiative pour la paix Siméon Konan Kouadio ex candidat à l’élection présidentielle de 2015 préconise une transition démocratique consensuelle, qu’est-ce que vous en pensez ?
J’ ai indiqué tout à l’heure que beaucoup de gens malheureusement veulent perpétuer cette situation de crise que notre pays a effectivement connue entre 99 et grosso modo 2010 2011 mais depuis 2011, les choses se sont progressivement corrigées depuis 2011, la situation est revenue à la normale depuis 2011, toutes les institutions fonctionnent normalement la paix et la sécurité sont assurés dans le pays. Qu’est-ce qui peut justifier une transition dans un pays qui marche normalement on ne demande pas la France aujourd’hui une transition ne demande pas même à des pays africains que je ne citerai par exemple ce nombre on ne leur demande pas de faire une transition dans la crise. Il faut considérer qu’elle est terminée en Côte d’Ivoire.
La procureur de la CPI achève donc son mandat en 2021. Ce mandat a été très controversé. Pensez-vous qu’elle a été à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée ?
non, ne me demandez pas de juger le travail qui a été fait par la procureur de la cour pénale internationale. C’est une institution extrêmement importante qui des missions qui couvrent le monde entier. Elle a fait son travail, elle arrive en fin de mandat, je pense que les explications données par le porte-parole de la CPI sont très claires. je n’ai pas de commentaire particulier à faire.
On la juge surtout dans l’affaire Jean-Pierre Bamba en RDC dans l’affaire Laurent Gbagbo et Charles blé boudé. Où elle a quand même essuyé des échecs et certains observateurs l’accusent d’avoir pas su boucler ce genre de dossier.
Je voudrais éviter d’avoir à commenter cela, ce que je peux dire c’est qu’il s’agit d’affaires très complexe dans lesquels bien souvent, il y a un déséquilibre du jugement et un déséquilibre du traitement qui est fait à la fois par les médias par les populations… donc oui il faut reconnaître qu’elle a travaillé dans des conditions difficiles.
pour en venir à cette affaire qui nous concerne les derniers développements du procès, Laurent Gbagbo, vu que la procureur a été à son argumentaire a été complètement démonté par les juges. Pensez-vous qu’elle ira jusqu’à l’appel ?
Cela fait partie de ses prérogatives. Je pense que celle qui décidera le moment venu. C’est elle qui a les cartes en main donc le moment venu, je pense qu’elle dira ce qu’elle fera.
Et si les charges sont abandonnées à contre lui à la CPI, Laurent Gbagbo pourrait-il reprendre une vie politique en Côte d’Ivoire ?
Le chef de l’État l’a dit. Je pense aussi dans cette communication récente, pourquoi pas, si rien ne s’oppose à ce qu’il reprenne une vie politique en Côte d’Ivoire si juridiquement, y’a pas de problème. S’il est libre complètement lavé les charges qui le concernaient, pourquoi pas. Je pense qu’il faut vraiment encore une fois faire confiance à nos institutions, faire confiance à nos lois et faire confiance à nos autorités. Je pense que c’est extrêmement important. Aujourd’hui nous sommes dans une phase d’évolution de notre pays qui n’a rien à voir avec ce qui a pu se faire il y a 20 ans, ou 10 ans. Nous souhaitons être une démocratie qui fonctionne à l’image des démocraties qu’on peut connaître dans le monde où les acteurs peuvent fonctionner normalement dans la confiance et où y’a pas d’entrave à la liberté d’exercice de la politique par tel ou tel donc voilà, nous sommes dans ce pays qui avance dans ce pays qui est moderne dans ce pays qui se veut démocratique faisons nous confiance.
Monsieur le Ministre force est de reconnaître qu’en matière d’infrastructures, le président Ouattara a fait d’importants investissements à travers le pays…
Absolument ici, nous parlons de la région de la Mé mais ces investissements concernent la totalité de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, on le voit partout, moi je viens d’une région qu’il y a quelques années, était considéré comme l’une des plus pauvres en Côte d’Ivoire et je peux y voir les évolutions, la construction d’infrastructures, l’amélioration des conditions de vie des populations… C’est tout le pays qui est en chantier c’est tous les ivoiriens qui vont connaître ou qui connaissent déjà qui vont bénéficier au qui bénéficient déjà des retombées de l’embellie économique que notre pays connaît et cela va continuer.
Mais il y a un hic donc dans tous ces projets, c’est la procédure d’attribution des marchés. Il y a eu certains audits qui ont révélé des irrégularités. Peut-on parler de mauvaise gouvernance et de manque de transparence dans l’attribution des marchés en Côte d’Ivoire ?
Absolument pas, nous sommes nous-mêmes acteurs du gouvernement. Nous voyons toutes les précautions qui sont prises dans le cadre des attributions du marché. Nous voyons toute les difficultés et même des retards qui sont souvent induits justement par la longueur des procédures donc tout cela est fait justement dans le cadre de la bonne gouvernance que nous souhaitons nous même et que souhaitent nos partenaires au développement, nos partenaires financiers. Donc nous travaillons bien dans ce cadre là mais comme partout, il peut arriver des problèmes par-ci par-là naturellement entre le gouvernement et saisit le premier ministre, saisi par le chef de l’État et saisit les décisions sont prises, donc faisons leur confiance, mais pour le reste, je peux assurer que nous fonctionnons dans un cadre de gouvernance extrêmement renforcée, il peut arriver qu’on veuille aller vite dans la réalisation de telle route de telles infrastructures de telle école, etc. parce que l’année scolaire approche parce que il y a une urgence, etc. donc cela qui amène à prendre quelques raccourcis des marchés restreints ou des marchés en gré à gré, etc. mais c’est pas un signe de mauvaise gouvernance.
Devant tout ce qui est fait comme travaux à travers le pays, Certains présentent souvent Yamoussoukro comme la grande oubliée des projets de développement du président Ouattara. Qu’en est-il réellement ?
Yamoussoukro n’est pas du tout oublié. Il faut voir que l’ambition de transférer effectivement la capitale à Yamoussoukro demeure. Le président l’a dit a réaffirmé à plusieurs reprises. Aujourd’hui, les priorités sont nombreuses dans le pays. Mais il faut faire en sorte que dans toutes nos régions, il y ait une amorce développement qu’il y est des infrastructures construites qu’il y ait des écoles et des hôpitaux qu’il y ait des routes. Tout le monde demande donc il est difficile dans ces conditions de faire l’investissement que Yamoussoukro pourrait nécessiter parce que il s’agit en réalité d’investissements qui sont beaucoup plus élevés que ce qui peut être fait dans la Mé, que ce qui peut être faite dans le Boukani… donc il faut pouvoir disposer de ressources et dans le même temps, Abidjan continu d’être la capitale économique continue d’être le principal port continu d’être la ville la plus importante en terme de population etc… on ne peut pas arrêter d’investir dans la ville d’Abidjan, parce que ce serait remettre en cause ou gêner notre évolution au plan économique dont il faut continuer de créer les conditions dans la ville d’Abidjan pour accompagner notre économie niveau port au niveau route au niveau électricité au niveau adduction d’eau potable au niveau assainissement donc Yamoussoukro est parfaitement sur les tables du gouvernement, il n’est pas trop tard pour penser que les investissements très importants prévus pour Yamoussoukro se feront.
Votre avis sur la 18e édition du forum de l’AGOA tenue ici à Abidjan
C’est une très bonne chose déjà que cette réunion se soit tenue à Abidjan. C’est la première fois que notre pays accueillait ce forum important de l’AGOA et cela confirme la position que notre pays veut avoir dans le commerce entre l’Afrique et les États-Unis d’Amérique. Les USA sont la première puissance mondiale économique donc tout le monde a intérêt à commercer avec ce pays.
De l’ouverture des guichets emplois à travers le pays
Oui, oui, il s’agit là aussi d’une action très importante. La question de l’emploi figure parmi les priorités du président Ouattara il y travail, je peux dire avec acharnement tout le gouvernement est instruit pour travailler très fortement sur la question de l’emploi dans le même temps, nous savons que des fois les jeunes sont désorientés et ils ne savent pas à qui s’adresser. L’organisation précédente concentrait tout à Abidjan et dans quelques villes intérieures, cela ne permettait pas à tous les jeunes qui sont très nombreux, de se rendre dans ce service. Aujourd’hui nous avons une représentation sur l’ensemble du territoire national dans toutes les communes il y aura un bureau en charge l’emploi des jeunes ou les jeunes peuvent se rendre s’inscrire et consulter en ligne les offres qui les concernent. C’est important de le mentionner, les employeurs peuvent également aller rechercher des profils.
De nouveaux opérateurs viennent de signer une convention avec l’État de Côte d’Ivoire portant sur la transformation de l’anacarde.
C’est pour moi une opération parmi les plus importantes. Cela rentre parfaitement dans les ambitions du gouvernement dans les ambitions du chef de l’État. Comme vous le savez, dans les priorités du plan national de développement 2016, 2020, il y a la transformation structurelle de et dans cette transformation structurelle. Il y a justement la transformation locale de nos matières premières, le cacao, ça se poursuit tant bien que mal. Nous commençons à approcher les 50 %. Mais nous étions encore trop faibles niveaux de l’anacarde alors que les processus de transformation de ce produit ne sont pas si complexes. Nous étions en dessous de 10 %. Nous commençons à dépasser les 10 % à aller vers les 15 %. Il s’agit d’une ambition qui est relativement forte puisque l’objectif est d’aller à 50 % de consommation locale avant 2022, 2023. C’est un projet très important parmi le plus important dans ce temps, tout simplement parce que c’est un secteur qui est très fortement pourvoyeur d’emplois. Il s’agit de plusieurs centaines de milliers d’emplois qui seront créés dans le cadre de la transformation de ce produit
Ce sera surtout un mot pour assurer le pour dire que nous avons la chance de vivre dans un grand pays, nous avons la chance de vivre dans un pays qui a démontré sa résilience sur les dernières années nous somme sorti de crise, nous avons pris les choses en main. Aujourd’hui, le pays est à nouveau respecté le pays au plan économique répartit les ivoiriens vive mieux qui est qu’il y a quelques années, notre rayonnement international. Puis va retrouver complètement sa place dans le concert des nations. Nous pouvons aujourd’hui demander un seul chose aux ivoiriens, c’est de continuer à croire en l’avenir de ce pays de travailler au renforcement de la, la sécurité dans le pays. Parce que c’est ce dont nous avons besoin pour poursuivre ce qui est en train de faire aujourd’hui tout cela va nous mettre dans un cercle vertueux qui permettra se payer progressivement atteindre son émergence et d’aller un jour version de Monsieur le ministre Bruno en Allemagne connaît merci merci à vous le ministère de la construction du logement et de l’urbanisme. Bruno n’a banni. KONE était notre invité pour décrypter l’actualité de la semaine.
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