Société

 Le RIDDEF présente le rapport alarmant des Violences Basées sur le Genre (VBG) dans 5 communes d’Abidjan

Le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF) en partenariat avec Carrefour International, a mis en œuvre un projet dénommé « Monitoring de la chaîne pour un meilleur accès des femmes et filles à la justice en plein COVID-19 ».

Ainsi, la présentation des résultats de la collecte des données de la phase pilote aux acteurs intervenant dans la gestion des cas de Violences Basées sur le Genre (VBG) a eu lieu ce mercredi 25 mai 2022, à l’hôtel Rose-Blanche Abidjan.

Selon la présidente du RIDDEF, Madame Chantal Ayemou, il agissait, pour la phase pilote, de mener une collecte de données dans les commissariats, les brigades de gendarmerie et des tribunaux de cinq (5) communes cibles (Yopougon, Abobo, Bingerville,, Port-Bouet et Cocody. ) à l’effet de voir le traitement qui est réservé aux plaintes portées par les femmes survivantes des VBG.

Docteure Tapé épouse Amoussou , coordonnatrice du projet, à procédé la Présentation du rapport.

Selon, elle, se sont plus de 910 dossiers qui ont été enregistrés. Les communes de Yopougon et Abobo enregistrent les plus forts taux de VBG respectivement 38 % et 32 % ., Quand à la commune de Port-Bouet , c’est 20 %, Bingerville 5 % et Cocody 4 %.

Le rapport relève aussi que, 64 % des victimes présentes aux audiences ne sont pas assistées d’avocat. Selon les victimes, elles n’ont pas de moyen financier pour s’offrir les services d’un avocat.

L’enquête fait ressortir que ,un peu plus de 50 % des violences ont lieu dans les domiciles et environs 1% des personnes victimes des VBG portent plainte. Plus de 50% ayant porté plainte, n’arrivent plus à suivre son processus jusqu’à son terme, dû à la lenteur au niveau du processus judiciaire et du manque de moyens financiers.

Au cours de cette phase pilote, 11 audiences ont été observés, où les victimes ont eu un accompagnement financier, psychologique et moral de la part du RIDDEF.

Quelques grandes recommandations ont été faites : À savoir, promouvoir la gratuité du certificat médical relative aux VBG, promouvoir les réformes juridiques et judiciaires, dénoncer toutes les formes de violences Basées sur le Genre, Créer des centres de transition , d’alerte, d’accueil et d’écoute pour l’hébergement d’urgence des femmes et filles victimes de violences ; informer les populations sur l’existence de l’assistance judiciaire et comment solliciter les services, apporter un appui technique, psychologique, moral et surtout financier aux victimes.

Pour clore cette cérémonie, la présidente du RIDDEF, Madame Chantal Ayemou, a remercié Carrefour International, représenté par Mme Bien-aimée, pour leur appui financier à ce projet. Elle a ensuite invité tous les acteurs y compris ceux de la chaîne pénale, à travailler de concert pour un meilleur accès des survivantes à la justice.

Rendez-vous a été donné pour une collecte nationale sur tout le territoire ivoirien.

Patrick.K

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