Le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF) et Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) ont sollicité l’implication des associations de femmes dans le cadre de la lutte contre la drogue, un fléau qui touche la jeunesse ivoirienne des communes d’Abobo et de Cocody.
Pour ce faire, le RIDDEF et le FES ont organisé un débat public autour du thème “comment lutter efficacement contre la drogue dans le district d’Abidjan”, le jeudi 02 février 2023 à l’amphithéâtre de la CERAO des deux plateaux.
Chantal Ayemou, présidente du RIDDEF, a situé le cadre. « Ce débat, s’inscrit dans le cadre du projet “Finances publiques, je participe !”, cofinancé par l’Union européenne et la Friedrich-Ebert-Stiftung, puis mis en œuvre par le RIDDEF et Friedrich-Ebert-Stiftung ».
Pour une meilleure compréhension du sujet, de ce débat du jour, les associations de femmes du grand marché d’Abobo et celles de Cocody étaient face à un panel composé de spécialiste du domaine de la drogue des structures étatiques et non étatiques (CILAD, DPJEJ, Croix bleue et PNLTA).
Du débat, on apprend qu’au cours de l’opération “épervier 5”de l’année 2020, 1.876 fumoir ont été détruits 5.493 personnes interpellées, 153.236 drogues saisie. Une enquête réalisée par le CILAD relève que 72% des personnes interpellées dans les fumoirs ont entre 15-30 ans et 95% entre 15-40 ans.
Le président des parents d’élèves de Côte d’Ivoire, a relevé qu’au cours de l’année scolaire 2019-2020, des tests de dépistage ont été effectués sur les élèves de la 6e à la terminale et les tests de 21% de garçons et 12% de filles, ont été déclarés positifs.
Au cours des échanges, plusieurs recommandations ont été faites, entre autres, la création de centre d’insertion à Abobo et Cocody, la sensibilisation accrue des populations par les canaux de communication (télé, radio et réseaux sociaux), l’instauration dans les établissements scolaires de journée portes ouvertes dédiées à la lutte contre la drogue, la création d’un cadre permanent d’échange entre les autorités communales et la population.
Pour rappel, le projet “Finances Publiques, je participe !”, vise au renforcement de capacités des organisations de la société civile, féminines, à suivre les questions de gestions des finances publiques.
“Finances Publiques, je participe parce que le développement durable repose d’une part sur la gestion efficace et efficiente des ressources publiques, et d’autre part sur l’implication de toutes les couches de la société, dont les femmes”, Chantal Ayemou.
LeMentor