Société

Lutte contre la drogue : Une collaboration franche des populations exigée

L’Unité de formation et de recherche (Ufr) Criminologie de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, à Abidjan, a abrité la 34e édition de la Journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues. C’était le 26 juin.

Pour venir à bout de ce fléau, plusieurs méthodes sont implémentées par les autorités ivoiriennes à travers les structures nationales avec l’appui des organisations internationales représentées dans le pays. Les stratégies mises en œuvre révèlent des résultats importants. Les récentes saisies de cocaïne en sont une preuve tangible.

En revanche, beaucoup reste à faire. Le secrétaire général du Comité interministériel de lutte anti-drogue (Cilad), Pr Yao Kouakou Ronsard, lors de cette célébration sur le campus universitaire, a été très clair. Il a souhaité une collaboration « franche » entre les forces de l’ordre et les populations en leur mettant à disposition l’information en vue de rendre le travail de celles-ci efficace. « Aidez-nous à vous aider », a-t-il lancé.

Pour lui, le choix de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody n’est pas fortuit. Il s’agit d’obtenir l’implication des enseignants-chercheurs et des étudiants qui permettra d’éveiller des consciences, de sensibiliser les jeunes et de mettre l’accent sur la recherche dans le domaine de l’usage abusif et du trafic illicite de la drogue et d’en dégager les conséquences politiques, économiques, financières, sanitaires et sociales en Côte d’Ivoire.

C’est pourquoi, il a plaidé afin que l’université de Cocody intègre le réseau porté par les universités américaines offrant des bourses de recherche aux étudiants et enseignants pour faire avancer la thématique de lutte contre la drogue en Côte d’Ivoire. Il a promis, quant à lui, la présence du Cilad à toutes les réunions, discussions et travaux en lien avec la lutte contre le fléau, à l’effet « de faire entendre sa voix ».

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, était représenté à cette journée par son conseiller en charge des questions de sécurité, Ouattara Nielbien Francis. Il a évoqué « l’urgence » de trouver une solution face à ce phénomène qui est alarmant de nos jours.

L’État, en ce qui le concerne, mène déjà un combat vigoureux en mettant l’accent sur des actions préventives. Cette approche, dira-t-il, « nécessite l’apport de tous ». Selon Ouattara Nielbien, « c’est ensemble, la main dans la main, que nous pouvons maîtriser ce fléau qui menace la stabilité de nos États, la santé et la sécurité de nos populations, dans un contexte de terrorisme ».

Plusieurs organisations engagées dans la lutte étaient représentées. Il faut citer singulièrement l’Organisation des Nations-unies contre la drogue et le crime (Onudc). Fofana Inza, au nom de cette institution, a salué la disponibilité en Côte d’Ivoire des résultats de l’enquête sur la drogue en milieu scolaire ainsi qu’un pouls de formateurs certifiés sur les questions relatives à la drogue. Il s’est aussi félicité du paraphe du décret relatif à la nouvelle loi sur la drogue.

Des acteurs distingués

Yao Kouakou Ronsard a exprimé la reconnaissance de son institution à tous les acteurs et organisations qui s’impliquent dans ce combat, sans toutefois oublier les personnes qui étaient au cœur de l’organisation de l’édition 2021 de la Journée. En guise de gratitude, il les a distingués en leur remettant des attestations et des kits, pour certains, et des tableaux pour d’autres.

Des associations, des Ong particulièrement Médecins du monde, le Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les autres addictions (Pnlta), des panélistes et conférenciers, le district autonome de Yamoussoukro représenté par le ministre-gouverneur Augustin Thiam, et le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé ont été honorés.

Signalons que cette journée a été aussi marquée par l’incinération de drogues à l’École de gendarmerie d’Abidjan, ainsi qu’un tournoi de maracana à l’École de police. Bien avant ces deux évènements samedi, des séances de sensibilisation communautaire, à travers des radios de proximité, ont eu lieu du 21 au 24 juin.

 

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