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Mondiaux d’athlétisme 2019: neuf Africain(e)s à suivre à Doha

Les Ivoiriennes Murielle Ahouré (à gauche) et Marie-Josée Ta Lou, en juillet 2018.

Les Championnats du monde d’athlétisme 2019 se déroulent du 27 septembre au 6 octobre au Qatar. Malgré l’absence de la Sud-Africaine Caster Semenya, ainsi que de plusieurs figures africaines du fond et du demi-fond (Genzebe Dibaba, Elijah Manangoi, etc), le continent devrait être bien représenté à Doha. Voici neuf athlètes à suivre particulièrement.

MURIELLE AHOURÉ

Une des grandes interrogations de ces Mondiaux. Pour la première fois depuis 2014, l’Ivoirienne n’a gagné aucune étape de la Ligue de diamant. Et elle n’est pas descendue sous la barre des 11 secondes, ces derniers mois, sur 100 mètres. De fait, la première championne du monde africaine du 60 mètres (course en salle) a été discrète, cette saison. Beaucoup plus que sa compatriote Marie-Josée Ta Lou. Mais Murielle Ahouré n’a pas son pareil pour revenir dans le jeu au moment où on s’y attend le moins. Et elle a fait de Doha son grand objectif de l’année.

NIJEL AMOS

L’ancien crack du 800 mètres semble avoir repris sa marche en avant. Celui qui avait décroché l’argent aux JO 2012, à 18 ans seulement, a multiplié les courses de haut-niveau, cette saison, même si l’Américain Donovan Brazier a parfois pris l’ascendant lors de leurs confrontations. Souvent diminué physiquement, le Botswanais n’a jamais été en mesure d’assumer la succession du Kényan David Rudisha, en tant que roi du double tour de piste.

ESE BRUME

Elle avait brillé en terminant cinquième du concours, aux Jeux olympiques 2016, à 20 ans seulement. Trois ans plus tard et des médailles d’or à son palmarès, l’héritière présomptive de Chioma Ajunwa et Blessing Okagbare – les deux seules Africaines à avoir fait un podium aux JO et/ou aux Mondiaux – espère bien perpétuer la tradition nigériane, en saut en longueur, à Doha.

SOUFIANE El BAKKALI

Le Marocain peut-il mettre fin à la domination des Kényans sur le 3000 mètres steeplechase ? Le meilleur performeur mondial de l’année aura fort à faire face à la concurrence des Est-Africains, même si le roi de la discipline et tenant du titre, Conseslus Kipruto, a semblé moins irrésistible cette saison.

TAOUFIK MAKHLOUFI

L’Algérien se rend à Doha avec l’intention de briser la « malédiction » des Championnats du monde. Champion olympique du 1.500 mètres, plusieurs fois médaillé sur cette distance et le 800 mètres aux JO, Championnats d’Afrique et Jeux Africains, le demi-fondeur n’a paradoxalement jamais terminé sur un podium, aux Mondiaux. Une anomalie qui s’explique en partie par ses forfaits pour les éditions 2013 et 2017 et par une rageante 4e place en 2015.

DIVINE ODUDURU

Avec Arthur Cissé, Divine Oduduru incarne la nouvelle vague du sprint africain, chez les hommes. Comme l’Ivoirien, il est un sprinteur « de poche » (1 mètre 70). Contrairement à son rival, le Nigérian semble toutefois un peu plus à l’aise sur 200 mètres. Celui qui s’entraîne aux États-Unis profitera-t-il de ces Mondiaux pour faire tomber le record du demi-tour de piste établi par le Namibien Frankie Fredericks en 1996 ?

AMINATOU SEYNI

Elle est la première représentante du Niger qualifiée pour les Jeux olympiques 2020, hommes et femmes confondus. Aminatou Seyni peut-elle être également une des surprises de ces Mondiaux 2019, pour l’Afrique ? La jeune sprinteuse a réalisé la troisième meilleure performance mondiale de l’année, sur 400 mètres, en juillet dernier. Même si l’expérience devrait lui faire défaut à Doha, une place en demi-finales semble à sa portée.

MARIE-JOSÉE TA LOU

Il y a deux ans, la sprinteuse ivoirienne avait imité Murielle Ahouré. Comme sa compatriote en 2013, Marie-Josée Ta Lou avait gagné la médaille d’argent sur 100 et 200 mètres, aux Championnats du monde. La championne d’Afrique du 100 m s’est fait une frayeur après avoir remporté la médaille d’or sur cette distance aux Jeux Africains, fin août. Mais elle n’a aucune blessure sérieuse. À Doha, elle fera toutefois face à une rude concurrence, à commencer par celles des Jamaïcaines Elaine Thompson et Shelly-Ann Fraser-Pryce ainsi que de la Bahamienne Shaunae Miller-Uibo (200 m).

HUGUES ZANGO

Et si le triple sauteur devenait le premier Burkinabè médaillé aux Championnats du monde d’athlétisme ? Hugues Zango est un des meilleurs performeurs de la saison. Il a battu le record d’Afrique de la discipline, avec une marque à 17 mètres 50. Privé des Mondiaux 2017 à cause de problèmes administratifs, le champion d’Afrique peut prendre sa revanche et marquer l’histoire, au Qatar.

rfi

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