Message aux jeunes
Il est important de souligner que le PDCI-RDA, à l’aube de l’indépendance, avait un souci réel d’autonomie de pensée interne -souci aujourd’hui amoindri- en matière de politique publique de développement territorial, et également une volonté de puissance ivoirienne régionale, doublés par un esprit de compétition fléchant l’ambition d’émerger parmi les nations nègres dans certains domaines d’intervention publique tels l’agriculture, l’éducation, les infrastructures de transport, de circulation et de communication. Le fait d’avoir eu la première télévision nationale en 1963 fit grand bruit à l’époque contre nous. Certains qui sont venus après nous, nous devancent hélas aujourd’hui ! sur le plan de la liberté d’expression à la télévision.
Au total, Il n’y a vraiment rien de nouveau sous le soleil ivoirien en matière de stratégie d’équipement et de développement territorial. Les Ivoiriens et la communauté internationale dont l’ancienne métropole n’ont rien à redouter du retour du PDCI, Parti Bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne qui aspire à revenir au pouvoir en 2020. « Que le pays ait été solidement pensé dans la première phase de sa construction, Il n’y a pas de doute et cela grâce à l’important effort de planification mené par des équipes chevronnées animées par la volonté de réaliser des performances sociales hardies. Malgré le pragmatisme affiché, le refus de s’engager dans des débats idéologiques, les bâtisseurs de notre système économique n’ont pas moins fait preuve de cohérence de rigueur et de cohérence dans la mise en place de ce que l’on a pu qualifier de capitalisme d’Etat ont été la locomotive. […] Le relèvement général du niveau de vie [notre taux de pauvreté était de 10% en 1985 contre 46% aujourd’hui !] découle de tous les efforts de conception dans la réalisation des programmes économiques tant dans les campagnes que dans les villes ». (Hauhouot Asseypo Antoine dans Développement, Aménagement, Régionalisation en Côte d’Ivoire, EDUCI, 2002, p. 351).
Militer au PDCI RDA est un choix politique des plus raisonnables. Comparativement à ceux qui ont deux cordons ombilicaux en plus d’un cœur d’un côté et la raison de l’autre. La longévité de cet étrange pari politique nous sera révélée par l’histoire du futur. S’informer objectivement et se former est encore mieux et renforce le militantisme et la culture démocratique dans notre Parti politique. Abdoulaye SAWADOGO, agronome ivoirien, ministre de l’agriculture d’Houphouët-Boigny de 1966 à 1977, converti en docteur d’Etat et professeur de géographie et sciences humaines au terme de sa carrière ministérielle, fut un acteur clé dans la première génération des Bâtisseurs du système économique et socio-spatial ivoirien. Tout l’espace géographique national porte encore au sol des empreintes de son ministère en complicité avec le Bélier de Yamoussoukro, inspirateur de la philosophie de l’action du PDCI RDA.
Se targuer d’avoir fait mieux en huit ans que les premiers et authentiques héritiers du PDCI RDA est une information qui heurte la conscience de ceux qui connaissent et ont vécu l’histoire économique politique et sociale vraie de la Côte indépendante. Le Comité des Sages et le Secrétariat Exécutif remercient les militants et militantes venus s’abreuver, en ce cinquième acte des « Mercredi du PDCI RDA », à la source rafraichissante de ses sachants, dans un dialogue intergénérationnel sur l’avenir commun des Ivoiriens, avec la seule section territoriale du RDA encore pleine de vie et en action face au dérisoire combat pour le déstabiliser.
Pr Koby Assa, ex Secrétaire National chargé des études et prospectives du PDCI RDA
Membre du Comité des Sages