Le ministère des Ressources animales et halieutiques a tenu du 8 au 10 juillet, un atelier à l’hôtel Belle Côte, à la Riviera palmeraie, sur la Politique nationale des ressources animales et halieutiques 2021-2025. La production nationale en termes de produits de pêche et aquacoles reste en-deçà des besoins de la population ivoirienne.
Selon le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, la Côte d’Ivoire continue d’être largement tributaire des importations massives. Ce qui occasionne des sorties de devises et limitent aussi les opportunités d’investissements dans ce secteur, et partant, les opportunités de créations de richesses et d’insertion des jeunes.
Pour remédier à cette situation, ce département ministériel vient de concevoir une « Politique nationale des ressources animales et halieutiques (Ponarah) pour la période 2021-2025 ».
La présentation de ce document au gouvernement est prévue dans les prochains jours. En attendant, les personnes ressources du secteur se sont retrouvées du 8 au 10 juillet, à l’hôtel Belle Côte, à la Riviera palmeraie pour le finaliser.
A l’occasion, Sidi Touré a lancé un appel à la mobilisation de tous pour permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en ressources halieutiques. « Les résultats de la mise en œuvre de la Ponarah ne seront atteints qu’avec les contributions, non seulement de l’Etat et des partenaires techniques et financiers, mais aussi et surtout, celles du secteur privé et des acteurs de nos différentes filières », a-t-il affirmé.
Avant d’ajouter : « Je lance un appel à tous les acteurs et à toutes les organisations professionnelles du secteur des ressources animales et halieutiques à s’inscrire déjà dans cette vision. J’appelle aussi les partenaires techniques et financiers à redoubler d’ardeur pour qu’ensemble nous fassions de l’autosuffisance alimentaire une réalité à très court terme, dans notre pays ».
Il a par ailleurs souligné que la Ponarah 2021-2025 devrait permettre de répondre aux attentes des bénéficiaires qui sont, notamment les pouvoirs publics, les acteurs du secteur privé, la société civile et les partenaires au développement. Il devrait surtout répondre au souhait de disposer d’un cadre de politique cohérent et de prendre des mesures idoines pour le développement du secteur des ressources animales et halieutiques.
A l’issue des travaux, les participants à l’atelier ont fait plusieurs recommandations. Il s’agit, entre autres, de l’évaluation de la consommation des produits halieutiques à travers la réalisation d’une enquête ; d’une exonération de taxes sur les équipements et intrants aquacoles ; de la création d’une structure de développement de la pêche ; la mise en place d’un fonds de garanti pour les acteurs ; l’identification et l’aménagement de nouvelles zones pour l’aquaculture et la maîtrise de la problématique de l’eau du secteur aquacole.
Fratmat