Un séminaire de formation et de renforcement des capacités des membres du comité technique de suivi et de l’équipe technique de coordination du Projet d’appui à la gestion économique et financière (Pagef) se tient depuis hier, à Grand-Bassam.
Si le taux de réalisation globale du projet s’établit à 69,9% à fin juin, un « résultat plus ou moins satisfaisant », le décaissement des ressources du bailleur, reste « relativement faible », avec un taux de 33,9%, alors que le niveau prévisionnel était d’au moins 60% après quatre années de mise en œuvre du projet, a fait noter le directeur de cabinet adjoint du ministère de l’Économie et des Finances, Vassogbo Bamba, qui a présidé la cérémonie d’ouverture.
« Parmi les raisons de cette contreperformance dans l’exécution financière du projet, figurent le faible niveau du suivi des activités par les structures bénéficiaires et les longs délais de réalisation des études. A cela s’ajoutent la longueur et la lourdeur des procédures du bailleur, les longs délais de délivrance des avis de non objection par la Bad et la réalisation d’économies sur les montants des contrats passés, comparativement aux coûts prévisionnels des activités », a expliqué Vassogbo Bamba.
A l’issue du présent séminaire, les participants devraient être capables de réaliser des études, exécuter des travaux d’assistance technique et délivrer les résultats attendus avec beaucoup plus de célérité.
« Ce séminaire fait suite à une recommandation déjà formulée par la cellule technique de suivi du Pagef. Nous voulons en effet mesurer l’impact des contributions du Pagef au niveau des structures bénéficiaires. Vous savez que désormais, dans le cadre de la bonne gouvernance, on demande beaucoup plus de redevabilité et cela exige que l’ensemble des accompagnements effectués soient évalués », a indiqué Pr Lambert Bamba N’Galadjo, coordonnateur du Pagef.
Financé à hauteur de 15,9 milliards de F Cfa par la Banque africaine de développement (Bad), le Pagef qui a commencé à être mis en œuvre en 2017 est un projet d’appui institutionnel visant à soutenir la mise en œuvre du schéma directeur de réforme des finances publiques en Côte d’Ivoire.
Son objectif global est d’optimiser la mobilisation des ressources budgétaires et de renforcer le cadre de gestion des dépenses publiques.