Education

Côte d’Ivoire / Rentrée scolaire 2021-2022 menacée : l’ASYPECI resurgir avec ses revendications

Juste après la grande réunion de rentrée scolaire 2021-2022, présidée par Madame la ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Professeur Mariatou Koné, le jeudi 09 septembre, L’Alliance Syndicale du Personnel d’Education de Côte d’Ivoire (ASYPECI), se sent indigné, « Nul part, toute cette législation scolaire ne parle de l’encadrement éducatif des apprenants. »

Dans une note ,dont Ivoire24.info a reçu copie, les syndicalistes énumèrent les problématiques dans l’encadrement éducatif.

Ci-dessous le communiqué

VOLET ÉDUCATIF : PARENT PAUVRE ET LE MAILLON FAIBLE DU SYSTÈME ÉDUCATIF IVOIRIEN ?

L’ouverture des classes à travers tout le pays est prévue pour le 13 septembre 2021. Nous venons de découvrir les différents textes devant régir le fonctionnement de l’année scolaire 2021/2022.

Nous tenons à féliciter Madame la Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation ainsi que son équipe pour toutes ces dispositions.

Tout y est dit. Sauf qu’encore une fois, le volet éducatif n’est pas pris en compte. Nul part, toutes ces législations scolaires signées ne parlent de l’encadrement éducatif des apprenants. Le personnel d’éducation se débrouille avec des textes inadaptés datant pour certains des années 72. Les plus récents qui dates de 2011 sont imprécis quant aux conditions de prise en charge des élèves.

Pour rappel, le système éducatif ivoirien comprend un volet éducatif et un volet pédagogique. Nous constatons tous malheureusement que tous les textes signés sont en rapport avec le volet pédagogique (découpage de l’année scolaire, volume horaire par discipline, …). C’est en quelque sorte, le tout pédagogique.

Loin de nous l’idée d’opposer la pédagogie et le volet éducatif, ces deux missions fondamentales et indissolublement liées. Bien que distincts, notamment dans l’enseignement secondaire, les personnels enseignants et d’éducation (encadrement) sont partie prenante d’un même projet qui réunit tous les acteurs pour la réussite des élèves. C’est pourquoi, l’évolution actuelle du système éducatif ivoirien exige de tenir compte des données et orientations nouvelles de la vie éducative au sein des établissements.

Les problématiques liées à l’encadrement éducatif des apprenants doivent, donc, être au centre des orientations des politiques éducatives. Dans cette perspective, il nous revient de formuler des propositions pour une cohérence éducative dans le cadre d’une complémentarité qui respecte la place et le rôle de chacun. Il s’agit entre autres :

– de la clarification des missions des personnels d’éducation de grades A7 (Inspecteurs Généraux d’éducation), A6 (Inspecteurs en Chef d’éducation) et A5 (Inspecteurs Principaux d’éducation),

– de définir sans ambiguïté la qualité de chef de service vie scolaire de l’Inspecteur d’Éducation ;

– de la réforme du dispositif de sanctions scolaires : la tenue d’un registre national des sanctions, la révision des textes relatifs au conseil de discipline et de la responsabilisation des parents d’élèves.

– du renforcement de la formation continue des personnels d’éducation en termes de gestion des conflits et à la prévention de la violence, etc.

– de l’élaboration d’un plan national de sécurisation des établissements scolaires surtout les établissements les plus exposés aux situations de violence,

– de la mise en place des conditions matérielles et autres qui permettent aux éducateurs de remplir leur fonction. Car il est difficile de travailler correctement lorsque nous n’avons même pas de bureau ou de local réservé, encore moins des moments de réunions avec les autres membres de l’équipe, à savoir les enseignants et la direction.

– de revoir les normes d’encadrement. Nous avons constaté que les normes d’encadrement sont bien souvent insuffisantes et pas précises (1 éducateur pour x élèves). Ce qui ne permet pas aux éducateurs d’être efficaces et d’avoir le temps nécessaire pour mener à bien les tâches d’accompagnement et d’encadrement des élèves qui leur sont confiés.

Bien d’autres préoccupations telles la note de conduite…La note de vie scolaire telle que nous l’envisageons, de l’usage du téléphone dans l’enceinte de l’école, de la question récurrente de la discipline, des congés anticipés…, du climat et de l’environnement scolaire, de l’encadrement des élèves méritent d’être abordés sur le plan réglementaire avec des textes adaptés

Pour tous ces problèmes, le Personnel d’Education, premier animateur de la vie scolaire fait face à une absence criarde de dispositions réglementaires.

La Direction de la Vie Scolaire (DVS), au niveau national et les Antennes Vie Scolaire au niveau régional remplissent difficilement leur mission d’encadrement des activités de la vie scolaire. Une révision des textes relatifs à la vie scolaire s’impose.

Nous lançons un vibrant appel à l’attention des autorités de l’administration scolaire, pour la prise en compte et la valorisation de la vie scolaire dans les établissements d’enseignement secondaire en vue d’assurer un encadrement de qualité pour école de qualité et émergente.

Bouaké, le jeudi 09 septembre 2021

SGN ASYPECI

GUISSE YAO GEORGES, 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *