En Somalie, les examens du secondaire sont annulés et repoussés à la fin du mois. Le ministère de l’Éducation a décidé de stopper les tests, qui avaient commencé samedi, suite à des fuites sur Internet. Pour contrer les tricheurs, le gouvernement a annoncé la coupure prochaine des réseaux sociaux.
Les examens de 31 000 collégiens sont annulés. Ils seront organisés de nouveau du 27 au 31 mai prochains. Cinq jours durant lesquels les réseaux sociaux seront coupés dans toute la Somalie. Une mesure pour le moins radicale destinée, selon le ministère de l’Éducation, à stopper la circulation des énoncés à l’avance.
Cette décision, que d’autres pays africains comme l’Éthiopie ou l’Algérie ont prise dans le passé, a provoqué une vive réaction des défenseurs des droits de l’homme. Seif Magango dénonce « une mesure ridicule prise par un gouvernement qui a échoué à sécuriser le contenu des tests ».
Selon le directeur Afrique de l’Est d’Amnesty International, le ministère de l’Éducation « ferait mieux de travailler à la sécurisation des copies plutôt que de prendre des décisions régressives, entravant l’accès à l’information et la liberté d’expression ».
Le gouvernement somalien affirme que les examens avaient fuité sur internet. Certains groupes ayant même vendu les copies à l’avance, dit-il. Les autorités accusent notamment un cartel d’avoir infiltré le ministère de l’Éducation.
Mais les explications n’ont pas convaincu les élèves qui sont sortis dans les rues de Mogadiscio pour protester. Ils parlent d’injustice notamment parce que la session d’examens avait déjà commencé depuis samedi. Le ministre de l’Éducation Abdullahi Godah Barre a bien tenté de parlementer avec les jeunes manifestants. Mais mardi, les collégiens ont refusé de lui parler.
Source rfi