Un employé de la Banque africaine de développement (BAD) est impliqué dans une affaire de violence conjugale sur son épouse qu’il aurait battue. Saisi par le biais de la plateforme police secours, la Ligue ivoirienne des droits des femmes a réagit dans un communiqué pour exiger que justice soit rendue. Voici l’intégralité du message de cette structure de défense des droits des femmes.
La Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes a été saisie dans la journée du 30 novembre 2020 par des administrateurs de la plate-forme Police Secours au sujet d’un cas de violences conjugales dans la commune de Cocody.
La Secrétaire Générale de La Ligue s’est rendue au Commissariat du 18ème arrondissement où la victime a porté plainte afin de l’accompagner dans ses démarches.
Nous avons écouté la victime qui nous a relaté les faits suivants :
𝗜. 𝗟𝗘𝗦 𝗙𝗔𝗜𝗧𝗦 Dame E.C est en couple avec son compagnon, Monsieur A.K.K.C employé en tant que Consultant à la BAD. Elle l’a rejoint en Côte d’Ivoire en septembre 2017. La violence conjugale a débuté en septembre 2018 et au mois de décembre de la même année. Elle s’est accentuée par des coups à la ceinture lui laissant des marques et des bleus sur le corps.
De 2018 à 2020, les violences furent répétitives tant verbalement, physiquement et psychologiquement avec des interdictions de sortir du domicile qui quelques fois allaient au-delà d’un mois.
En outre, dans ses excès de colère Monsieur A.K.K.C lui interdisait d’une part d’avoir une vie sociale, de fréquenter ses amis et d’autre part d’exercer une activité professionnelle qui lui aurait permis de s’épanouir et d’être autonome.
Ainsi, le 30 novembre 2020 une dispute de couple s’est soldée en violences physiques avec des menaces graves. Dame E.C apeurée et craignant pour sa sécurité ainsi que celle de ses enfants a contacté la plate-forme Police Secours afin d’obtenir de l’aide car son compagnon l’empêchait de sortir de la maison et refusait toute intervention extérieure.
Des policiers du commissariat du 18ème arrondissement alertés par Police Secours se sont rendus au domicile du couple afin de les envoyer au poste de police. Dame E.C a porté plainte pour coups et violences contre son compagnon. Dans l’après-midi, elle est retournée au commissariat, accompagnée de la secrétaire générale de la Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes pour la suite de sa procédure. Deux policiers l’ont ainsi accompagnée chez elle afin qu’elle puisse récupérer des affaires pour se mettre à l’abri conformément aux principes directeurs en matière de Violences Basées sur Le Genre (VBG).
Depuis le 30 novembre 2020, date à laquelle elle est partie du domicile de son compagnon, Dame E.C ne voit que ses enfants seulement pour quelques minutes lorsque ceux-ci sont à l’école.
La Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes voudrait attirer l’attention de l’opinion publique afin que justice soit rendue à la victime totalement apeurée et traumatisée en raison des sévices qu’elle a subis.
La Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes s’engage à collaborer avec la Banque Africaine de Développement afin que la lumière soit faite sur cette affaire et que les responsabilités soient élucidées en vue d’une justice équitable et profitable à chaque partie.
La Ligue Ivoirienne Des Droits des Femmes s’insurge devant de tels agissements qui risqueraient de ternir l’image des employés internationaux de la BAD et par ricochet cette institution financière chère à l’Afrique et au monde impliquée profondément sur les questions du genre.
En cette année qui marque le début d’une nouvelle décennie dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, la ligue ivoirienne des droits des femmes encourage toutes les forces vives de notre pays à s’unir afin de mettre fin à toutes formes de violences basées sur le genre.
Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes